Dette grecque : La participation du secteur privé “dans l’intérêt de tous” selon Jean Azéma

La participation des créanciers privés à une nouvelle aide à la Grèce est “dans l’intérêt de tout le monde”, mais il est prématuré de dire quelle est la bonne solution, a estimé vendredi le directeur général de l’assureur mutualiste français Groupama, Jean Azéma.

“Il est difficile à l’heure où l’on parle de dire: +ça c’est la bonne solution, ça ce n’est pas la bonne solution+. Les discussions sont en cours, le sujet est complexe à traiter”, a indiqué M. Azéma à l’AFP, en marge des Rencontres économiques d’Aix.

La participation du secteur privé à un deuxième plan de sauvetage virait à l’imbroglio vendredi, les agences de notation et la Banque centrale européenne ayant mis en garde contre les risques qu’une restructuration de la dette feraient courir à la Grèce, sur fond de divergences franco-allemandes sur le plan optimal.

“Ce qui est important, c’est de trouver une solution qui permette que la Grèce rembourse mais, pour cela, il faut lui donner du temps et il faut que tout le monde participe”, a ajouté le directeur général de Groupama, qui est partie prenante des discussions en cours.

M. Azéma a rappelé que le montant des obligations souveraines grecques détenues par le groupe s’élevait à “2 milliards d’euros net”, ce qui représente 4% du portefeuille obligataire du groupe.

Pour l’assureur, “il faut trouver la solution qui permette à la Grèce de retrouver des capacités de remboursement sans casser complètement la croissance” et “un plan de rigueur qui soit socialement acceptable dans le pays”.

Quel que soit le plan qui sera finalement retenu, la solution au problème grec “passe par une plus grande solidarité de la zone euro, en tout cas par la prise en compte collective de ce problème-là”, qui ne concerne pas seulement la Grèce, a-t-il estimé.

Avec AFP

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