Cybersécurité, le sine qua non de la transformation digitale
Pouvoir d’achat, santé et dérèglement climatique : de ce triptyque des priorités françaises émergent les incertitudes de la période post-Covid, qui révolutionnent les habitudes sociales autant que les marchés. Et le secteur assurantiel se place à la croisée de ces enjeux, tant la quête exacerbée du rapport qualité/prix impacte l’acquisition comme la fidélisation de la clientèle, tant la verticale santé s’insinue dans chaque nouvelle offre, alors même que la transformation digitale relève de l’obligation sociétale, sous réserve de préserver l’environnement.
Marqués par ce bouleversement pandémique, la société et plus encore les millenials et la génération Z, revendiquent une quête de sens dans chacun de leurs choix de consommation. Les équipes marketing doivent faire preuve d’agilité pour répondre à ces nouvelles attentes en matière de personnalisation des produits, tout en proposant une offre lisible... et numérique. Avec 93 % de Français connectés (Source : Insee), les services en ligne ne représentent plus une alternative. Ils complètent l’existant pour les acteurs historiques et sont du ressort de l’inné pour les néo-assurances.
Bien que le numérique offre de réelles opportunités, il suscite toujours de nombreuses craintes, qu’elles soient fondées ou non. Le piratage des données demeure l’une des principales causes de rejet du cyberespace, souvent considéré comme le lieu où toute information semble incontrôlable. Certes, le risque zéro n’existe pas. La cybersécurité permet cependant la réassurance des utilisateurs, qu’ils soient novices ou experts, dès lors que chaque entreprise porte la responsabilité concernant le traitement des données qu’elle recueille. Accompagner la transformation digitale repose ainsi sur trois axes : former les salariés, déployer la pédagogie nécessaire auprès des clients et s’entourer de partenaires présentant toutes les garanties en matière de sécurité.
Et chacun peut aujourd’hui bénéficier de la prise de conscience collective des dangers liés au numérique, un phénomène qui a engendré de facto l’évolution de la réglementation. À l’instar de la poignée de main en présentiel, la conformité au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) est devenue la première marque de confiance entre deux acteurs du digital. En plaçant la protection des données au rang de droit fondamental dans toute l’Europe depuis 2016, le RGPD a pour objectif de contribuer : “à la convergence des économies (...), ainsi qu'au bien-être des personnes physiques”, pour :”susciter la confiance qui permettra à l'économie numérique de se développer dans l'ensemble du marché intérieur”.
D’autres mesures, plus contraignantes encore, démontrent l’engagement des entreprises pour la protection des données. La norme internationale de référence ISO 27001 qui évalue le système de management de sécurité de l’information face aux cyber-menaces, ou l'hébergement des données sur des serveurs agréés, notamment en santé, constituent autant d’arguments au service des business models numériques. Si la cybersécurité est par essence la condition sine qua non de la transformation digitale à l’échelle européenne, son succès repose sur chacun de ses acteurs.
Stéphanie Hervier, Directrice générale de Medaviz
À voir aussi
Replay - Retour sur l'Afterwork consacré à la biodiversité
Cercle LAB : Retour sur la 1ère réunion du cercle Distribution
Replay - BlabLAB : jusqu'où iront les actifs non cotés ?
Cercle LAB : Retour sur la 1ère réunion du cercle Dommages