Chronique : Le blues de la rentrée de l’assuré

Donat Nobilé est gérant de Transvers Consulting, société de conseil en Stratégie & Communication. Il est également l’auteur de Réflexions Innovantes en Assurance pour 2014 et au-delà.
Il décide, pour ce trimestre, de s’intéresser au dynamisme du secteur ainsi qu’à sa capacité d’innovation.

A lire la presse professionnelle, le blues, lancinante mélopée, qui noircit les idées blanches de nos contemporains, n’épargne pas les acteurs de la profession de l’assurance et de la finance, confrontés à l’incessant mouvement réformiste des pouvoirs publics, crise oblige…

Mais n’oublions pas dans le cahier des doléances, la bluette des assurés, particuliers et entreprises, surtaxés et imposés, atteints d’un nouveau cancer sociétal, le ras le bol fiscal ; maladie reconnue récemment par ceux-là même qui l’ont créée et amplifiée, en giflant les bourses du contribuable à tout va !

Dans le concert des claques qui sonnent, les pouvoirs publics taxent davantage les cotisations à l’entrée. Ainsi, la garantie responsabilité civile obligatoire de l’assurance automobile est taxée aujourd’hui à 35 %. Il ne faudrait pas que les pouvoirs publics prennent prétexte d’une amélioration du risque pour augmenter davantage taxes et accises. De plus, l’État pourrait imposer encore plus les bénéficiaires des contrats à la sortie (exemple de l’augmentation probable à terme de la CSG en assurance retraite).

Dans ce contexte coercitif, deux pistes d’innovation pourraient s’offrir aux assureurs et aux distributeurs désireux de réduire significativement le coût de leurs produits et de leurs prestations.

D’une part, la mise au point de contrats réellement low-cost. Entendons par là, des offres d’assurance dont la compétitivité tarifaire ne résulterait pas essentiellement d’une baisse des garanties du contrat, de l’instauration de franchises plus élevées ou d’un reste à charge conséquent.

D’autre part, l’aide à apporter aux assurés pour trouver le meilleur rapport qualité/prix. Cette initiative pourrait être entreprise par des courtiers grossistes ou des sociétés de services, mandatées par l’assuré, à cet effet.

A défaut, c’est l’assuré ou l’adhérent qui sera mis à nouveau à contribution pour régler la note.

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