ACPR : Un deuxième test de résistance climatique pour les assureurs

Le siège de l'ACPR à Paris.
Le siège de l'ACPR à Paris.

Le superviseur français des banques et des assurances a confirmé le 31 mai en marge de la présentation de son rapport annuel la tenue prochaine d’un deuxième test de résistance des assureurs français face au risque climatique.

Ces “stress test” (en anglais) visent à évaluer la solidité du secteur face aux transitions nécessaires pour un monde neutre en carbone d’ici 2050, envisageant plusieurs scénarios.

L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) “mènera un nouvel exercice de stress test climatique pour les assurances en 2023/2024“, comme c’était annoncé à l’issue du premier exercice, en mai 2021, a déclaré Jean-Paul Faugère, son vice-président.

Pour lui, les assureurs “doivent mieux prendre en compte” le risque climatique et “accentuer leurs efforts en tant que grands investisseurs institutionnels pour modifier leur politiques d’investissement et prévenir les risques de transition“.

A l’échelle de la profession, la charge des catastrophes naturelles, plus fréquentes et plus sévères avec le réchauffement climatique, a dépassé 10 milliards d’euros en France l’an dernier, selon la fédération professionnelle France Assureurs, un record depuis 1999.

Ce stress test se fera sur la base du volontariat. L’organisme de supervision espère davantage de participants que sur le premier exercice (22 au total). Il y ajoutera un scénario de court terme en plus des deux scénarios de long terme déjà présents lors du premier exercice.

Cette annonce survient quelques jours après que l’alliance mondiale des assureurs, la NZIA, qui coordonne les politiques mises en place par ses membres pour lutter contre le réchauffement climatique, a subi d’importantes défections dans ses rangs.

Des poids lourds comme Axa, Allianz ou encore le réassureur Scor en ont annoncé leur départ jeudi dernier à quelques heures d’intervalle, sans en préciser la raison mais dans un contexte de risque d’entrave à la libre concurrence soulevé aux Etats-Unis.

Sur le même thème, mais du côté des banques, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, présent lui aussi mercredi, a rappelé des “avancées majeures en termes de transparence et de normes de publication” tout en précisant que les tests de résistance dédiés avaient “montré que la préparation aux risques physiques et de transition restait perfectible“.

Ces interventions se sont tenues en marge de la publication du rapport annuel de l’ACPR, adossée à la Banque de France et en charge de la surveillance de l’activité des banques et des assurances.

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