Dernièrement, France Domicile a été placée en liquidation judiciaire. L'entreprise de services à la personne était en grande difficulté financière depuis 2008.
Créée en 2005 à l'initiative de la Mutualité française, l'UNCCAS et l'UNA, France Domicile vient de mettre fin à ses activités après un placement en redressement judiciaire depuis janvier dernier. L'entreprise nationale de services à la personne connaissait des difficultés financières depuis 2008, le 12 octobre dernier elle a donc été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Paris.
La fin d'un projet ambitieux
« Cette mise en liquidation judiciaire ne va pas avoir réellement d'impact sur nous », précise Benoit Calmels, Responsable national réseau à l'UNCCAS. « Nous pensions vraiment que ce projet pouvait marcher. France Domicile avait un axe économique, social et solidaire fort. Les trois enseignes historiques tablaient aussi sur leur grand réseau de producteurs (de services à la personne). Nous continuons de penser que la solution d'intermédiation était une bonne idée », précise ce dernier.
France Domicile comptait également parmi ses actionnaires la Macif, la Matmut et le Crédit Coopératif. L'enseigne ambitionnait de devenir un relai majeur entre offres et demandes de services à la personne (Voir notre vidéo de présentation tournée en 2008 sur le sujet ).
Les effets de la crise
En 2007, le groupe à même lancé un site internet de ventes en ligne qui n'aura pas le succès escompté. Au sortir de la crise en 2008 il enregistre un déficit de 2,9M d'euros et doit même se résoudre à licencier quelques mois plus tard. « Lors de la crise, l'arbitrage budgétaire des familles a fait que la demande de services à la personne n'a pas suivi, sauf pour les cours à domicile. Réinjecter de l'argent revenait à prendre un risque financier qui aurait pu mettre en péril les réseaux fondateurs », ajoute Benoit Calmels.
« Contrairement à ce que l'on peut entendre, et c'est la position de l'UNCCAS, je ne pense pas que ce soit l'impatience de certains actionnaires sur le développement du modèle qui explique la fin de France Domicile. Nous sommes toujours convaincus que les services à la personne ont un avenir » poursuit-il. « Nous sommes très attentifs à ce qui se passe pour les salariés de France Domicile dans le cadre de cette liquidation judiciaire. Pour l'heure, il reste une dizaine d'employés lésés, mais les trois entités fondatrices ont déjà repris des personnes dans leurs structures ».
À voir aussi
PLFSS : La FNMF dénonce "une logique de vase communiquant"
Jean-Philippe Dogneton : "15 millions de Français sont privés de mobilité"
Mutualité Française : Décès de Jean-Pierre Davant
Rapport sénatorial : La réaction à chaud de la Mutualité Française