Secteur optionnel : Signature improbable avant le 30 septembre selon la FNIM

Philippe Mixe de la Fnim
Philippe Mixe, président de la Fnim

Selon la FNIM, Fédération nationale indépendante des mutuelles, qui est l’une des seules instances de l’Unocam à vouloir signer l’accord, la date du 30 septembre risque de ne pas être respectée, alors que le Président de la République a affirmé suivre le dossier de près.

Alors que l’Unocam réunissait son conseil d’administration mercredi matin pour décider de la suite à donner au blocage,  le président de la FNIM, Philippe Mixe, s’est montré peu optimiste quant à la signature de l’accord sur le secteur optionnel avant le 30 septembre. La FNIM, instance de l’Unocam, ne suit pas la ligne de la majorité puisqu’elle est favorable à la création du secteur optionnel en l’état. « Nous pensons que le secteur optionnel est une voie de sagesse, même si les modalités méritent d’être précisées sur certains points. »

Philippe Mixe refuse l’amalgame et le chantage entre la hausse de la taxe sur les complémentaires santé et le refus de signer l’accord sur le secteur optionnel. « Il y a un intérêt majeur à régler le problème des dépassements d’honoraires. Nous n’allons pas, sous prétexte d’être taxés, remettre en cause notre philosophie sur ce plan. »

« Si cela ne tenait qu’à nous, ce serait déjà signé », a-t-il ajouté, en évoquant le fait que la FNIM n’est peut-être pas la seule à l’Unocam à tenir cette position. « Les mutuelles remboursent déjà les dépassements d’honoraires, a-t-il justifié. Il faut que ces dépenses soient mieux structurées. » La FNIM n’imagine d’ailleurs pas que le secteur optionnel soit « un gouffre financier » pour les mutuelles. Le président a évoqué le possible passage en force de l’exécutif sur ce problème : « Nous comprenons que les pouvoirs publics soient décidés à ce que le projet aboutisse. Mais nous n’imaginons pas de rupture violente. »

Nicolas Sarkozy suit le dossier de près

Dans une interview au Quotidien du médecin, Nicolas Sarkozy affirmé sa volonté de parvenir à un accord sur le secteur optionnel. « L’accès aux soins est pour moi un enjeu fondamental, et je ne peux accepter que, sur certains territoires ou pour certaines spécialités, le niveau des dépassements d’honoraires devienne un obstacle aux soins. Je reste donc déterminé à trouver des solutions », a indiqué le Président de la République.

« J’ai bien noté les réticences de certains. Je pense pourtant que tous les acteurs concernés, médecins, assurance-maladie, organismes complémentaires, ont intérêt à construire ensemble un nouveau partenariat cohérent pour garantir aux assurés une prise en charge satisfaisante de la rémunération des professionnels de santé », a-t-il ajouté.

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