Santé collective / TPE : 98% des dirigeants n’ont pas modifié leur manière d’accompagner les salariés

Inquiets mais optimistes, les dirigeants de TPE accompagnent la santé de leurs salariés sans être convaincu de l’efficacité des complémentaire sur leur santé, selon une enquête Alptis et Opinion Way.

44% d’entre eux observent bien que la crise a fortement augmenté leur niveau de stress et impacté la santé financière de leur entreprise, et pur 41%, le moral en a pâti. Ces chefs d’entreprise estiment également que cette crise a eu des conséquences sur le pouvoir d’achat des salariés pour 32%, leur travail pour 30% et leur stress pour 29%. Certains observent également un impact sur leur santé (26%), l’organisation du temps de travail (21%) et le nombre d’arrêt maladie (7%). Néanmoins, 8 dirigeants de TPE sur 10 jugent leur entreprise en bonne santé.

Ces dirigeants constatent donc des répercussions fortes de la crise sur leur TPE mais considèrent également que celles-ci ont des capacités d’ajustement plus souple que les autres entreprises, portées notamment par l’investissement de leurs patrons. Certains secteurs ont plus souffert que d’autres : si le bâtiment subit la fin du plan de relance du gouvernement, l’hôtellerie-restauration bénéficie d’une reprise.

Dans ce contexte, près de la moitié des dirigeants (49%) proposent une complémentaire santé à leurs salariés, généralement perçu comme un moyen de rémunération indirecte. Disposer d’une large couverture est leur principale attente (45%). Surtout, malgré la crise, 98% des dirigeants n’ont pas modifié leur manière d’accompagner leurs salariés.

L’enjeu, comment maintenir la protection sociale ?

« L’enjeu dans les années à venir ne sera pas de maintenir ou non la complémentaire dans l’entreprise mais de savoir comment la maintenir : avec quel coût, quel contenu, quelle couverture ? » souligne dans un communiqué Pascal Beau, président de l’Observatoire européen de la Protection sociale. Car malgré l’engagement des patrons de PME, 63% considèrent que la souscription d’une complémentaire santé n’encouragerait pas les salariés à mieux se soigner.

« Désormais, tous les maillons de la chaîne devront se poser les bonnes questions, commente Pascal Beau. Mes produits sont-ils bons ? Le ratio coût/efficacité que j’ai choisi est-il le meilleur possible ? Suis-je responsable dans ma consommation médicale ? Chacun sera beaucoup plus interactif et vigilant à l’égard de sa couverture complémentaire ».

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