Rémunération : Le groupe Aviva accepte de revoir certaines hausses de salaires des dirigeants

Aviva

Le directeur général de l’assureur britannique Aviva a renoncé à une augmentation de salaire et le groupe a accepté lundi de revoir certaines rémunérations versées aux dirigeants, pour tenter de répondre à la colère des actionnaires.

« Nous prenons très au sérieux les opinions de nos actionnaires » et « nous les avons entendus », a assuré Scott Wheway, le président du comité de rémunération au sein du conseil d’administration, avant une assemblée générale prévue le 3 mai.

Le directeur général Andrew Moss a renoncé à l’augmentation de salaire annuelle qui lui avait été accordée à partir d’avril, précise Aviva. Selon le rapport de rémunération, M. Moss devait bénéficier d’une hausse de 4,8%, ce qui aurait porté son salaire de base à un peu plus d’un million de livres (1,2M d’euros).

« Nous n’avons pas agi aussi bien que nous aurions dû sur ce sujet », s’est excusé M. Wheway dans un communiqué. Aviva reconnaît que certains actionnaires ont fait part de leur « préoccupation » sur les gratifications versées à certains dirigeants nouvellement recrutés. Ils s’interrogent également sur le lien entre l’évolution des hauts salaires de l’entreprise et la performance financière du groupe, dont le cours de Bourse a baissé de plus d’un quart depuis un an.

Le conseil d’administration a estimé que les rémunérations étaient « appropriées » mais a notamment accepté de revoir celles qui sont habituellement versés aux nouveaux dirigeants lors de leur recrutement. Cette annonce intervient alors que les actionnaires de plusieurs grands groupes financiers viennent de faire entendre leur voix pour s’opposer aux mode de rémunération des dirigeants et réclamer plus de dividendes.

Lors de l’assemblée générale de la banque britannique Barclays la semaine dernière, près d’un tiers des actionnaires a refusé de voter le rapport sur les rémunérations qui leur était soumis. Ceux de la banque américaine Citigroup ont même été une majorité dans ce cas.

Londres, 30 avril 2012 (AFP)

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