Réassurance : PartnerRe, la quatrième jambe de Covéa
Le rachat de PartnerRe enfin bouclé, Covéa veut s’appuyer sur sa quatrième marque pour monter en compétence technique sur les risques internationaux. Avec un board remanié, le réassureur gardera quant à lui toute son autonomie au sein du groupe mutualiste.
Initié il y a plus de deux ans, le rachat de PartnerRe a enfin été bouclé par Covéa qui dispose en son sein d’une quatrième marque forte (aux côtés de Maaf, MMA et GMF) et tournée vers l’international.
« Nous avons choisi de conserver la ligne de management existante car nous avons toute confiance dans les équipes en place », explique François Bucchini, conseiller auprès du DG Thierry Derez. Pour autant, le conseil d’administration du réassureur a été quelque peu remanié. Si Enrico Vellano (CFO d’Exor), accompagné d’un autre administrateur quittent le board, trois responsables de Covéa y font leur entrée. Aux côtés de Jacques Bonneau (l’actuel PDG de PartnerRe), Mary Ann Brown et Hermann Pohlchristoph, Thierry Derez devient ainsi président du conseil d’administration, accompagné de Thierry Francq et Maud Petit. « Il s’agit d’un management et d’un contrôle par le haut et nous avons souhaité laisser à PartnerRe son autonomie pour ne pas détruire la valeur de l’entreprise », poursuit François Bucchini.
Réassurance séparée
Si cette opération n’implique pas de synergies de coûts ou d’économies entre les deux acteurs selon le mutualiste, l’acquisition de PartnerRe doit surtout permettre à Covéa « d’acquérir de la compétence, notamment sur des risques de grande ampleur et internationaux comme le cyber, les cat nat, ou encore le terrorisme… », explique ensuite François Bucchini.
Côté réassurance, cœur de métier de PartnerRe, l’activité préexiste également au sein de groupe mutualiste (via Covéa Coopérations). « Nous devons réfléchir à bien articuler tout ça. Dans les achats de réassurance de Covéa par exemple, PartnerRe sera traité comme n’importe quel acteur du marché et nous devons veiller à bien séparer les deux sujets. L’idée n’est pas non plus d’augmenter le cumul des risques », ajoute François Bucchini.
De même PartnerRe doit permettre au géant mutualiste d’acquérir une plus grande expertise multinationale notamment pour accompagner plusieurs de ses distributeurs à l’étranger et monter en gamme sur certains risques. « PartnerRe va pouvoir tirer avantage de la solidité financière de Covéa et de son rating par les agences de notation », conclut François Bucchini.
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