Présidence d’Agéa : Michel Picon joue la carte de la rupture

La course à la présidence d’Agéa est bel et bien lancée. Michel Picon, l’un des deux candidats déclarés à la succession de Hervé de Veyrac avec Patrick Evrard, a livré sa première lettre programme. Le maitre-mot : la rupture.

Michel Picon avait remplacé Hervé de Veyrac à la tête du Groupement européen des intermédiaires d’assurances (GEIA). Il aimerait bien réitérer l’opération en le remplaçant à la présidence d’Agéa. Et pour séduire les électeurs, le président de Réussir n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur la politique menée par l’Agéa ces dernières années.

L’agent général Axa commence son argumentaire sans ambages. “Je ne suis pas le candidat de la continuité”. Et l’homme du Grau du Roi de dresser le bilan de la Fédération. “La réalité, c’est qu’au cours des dix dernières années, nos effectifs n’ont cessé de diminuer. Face à ce constat économico-social, votre Fédération a, sur ce point, sereinement continué d’administrer la lente dégradation de notre profession sans vraiment se préoccuper du risque sur nos régimes de retraite et de prévoyance et sur l’avenir de notre métier.” Les intéressés apprécieront.

D’autant que Michel Picon en remet une couche un peu plus loin dans sa lettre programme. “[…] avant peu, nous deviendrons victimes en persévérant dans cette continuité fatale.”

Une fois les présentations faites, l’actuel président du GEIA peut développer son programme. Parmi les pistes lancées, il propose de renouer le dialogue avec la FFSA. Il compte en outre impliquer la fédération dans les débats qui agitent le secteur de l’assurance : “la démographie, la professionnalisation, la rémunération, l’encadrement législatif et réglementaire mais aussi le soutien dès la nomination des nouveaux Agents Généraux, l’évolution digitale du métier, la préparation de la succession tant pour l’Agent Général sortant que pour son successeur…”

Il propose également de créer des commissions thématiques pour traiter des sujets précités. Enfin, il propose de se rapprocher des compagnies. “Faut-il pour autant s’éloigner de nos marques comme la parole politique de la Fédération le sous-entend régulièrement dans son expression ? Je ne partage pas cette orientation plus proche des activités de courtage.”

Avec quelle équipe partira-t-il à la conquête de la président de la fédération des agents ? Michel Picon entretient le suspense. Tout juste annonce-t-il qu’il la présentera prochainement.

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