Dès 1987, l’Organisation des Nations Unies définissait l’ESG comme un mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
Portée par la règlementation, réclamée par les clients et les collaborateurs, la démarche ESG est une composante essentielle de la stratégie des entreprises, et le marché de l’assurance et de la gestion des risques ne fait pas exception à cette règle. La plupart des grands acteurs du secteur communique fortement sur leur démarche en détaillant leurs engagements en la matière.
Force est de constater que les objectifs ESG déclinés par les assureurs se rapportent principalement à la gestion de leurs actifs : investissements dans des fonds labellisés ESG ou dans des entreprises dotées d’une démarche ESG reconnue, a contrario refus de financer certains secteurs jugés non vertueux. Ces efforts sont louables et vont dans le bon sens même si les observateurs mettent parfois en doute les notations ESG des entreprises ou de certains fonds d’investissement.
La gestion d’actifs est importante pour les assureurs mais leur métier essentiel consiste à gérer les risques de façon mutualisée, de ce fait leur activité principale se développe en premier lieu au passif. Transposé dans le cadre de la démarche ESG, cela veut dire que les assureurs doivent favoriser la couverture des risques des entreprises ayant un impact positif sur le développement durable de l’économie et ce même si certaines activités sont vues comme difficiles à l’aune de la politique de souscription. Les exemples ne manquent pas : traitement de déchets, transport public de voyageurs, industrie du bois.
S’il ne s’agit pas de souscrire ces affaires avec une perte technique, il ne convient pas non plus de refuser de les assurer. Faire son métier de couvertures des risques de façon responsable est le garant d’une politique ESG authentique et impactante.
Gilles Bénéplanc, Directeur général de Verlingue
