Les compagnies d’assurance remboursent quatre fois plus de réclamations liées à des catastrophes naturelles

Selon un représentant de la compagnie d’assurance Co-operators, Martin-Eric Tremblay, les compagnies d’assurance doivent s’attendre désormais à rembourser quatre fois plus de réclamations liées à des catastrophes naturelles qu’elles ne l’ont fait dans les années 1980.

C’est du moins ce M. Tremblay a affirmé après sa conférence au quatrième Rendez-vous avec l’Autorité des marchés financiers, où l’impact des changements climatiques sur l’industrie de l’assurance comptait parmi les sujets abordés.

De plus, selon M. Tremblay, les firmes d’assurance doivent évaluer désormais quotidiennement les risques d’une nouvelle catastrophe naturelle. « Il y a plusieurs années, nous ne pensions même pas qu’il pourrait y avoir des ouragans sur les côtes des provinces atlantiques », a illustré le vice-président de Co-operators.

Dans son rapport de 2009, le Bureau d’assurance du Canada (BAC) affirmait que les réclamations d’assurance liées à des mauvaises conditions météorologiques avaient doublé à chaque tranche de cinq à dix ans, et ce, depuis les année 1950.

C’est la fréquence des catastrophes climatiques qui affecte le plus le portefeuille des clients, puisqu qu’après trois à quatre intempéries météorologiques par année, les compagnies doivent commencer à charger le client, ce qui n’est pas nécessairement lorsqu’un seul événement survient aux trois ans. Dans ces cas-ci, une petite majoration est prévue à la prime.

Actuellement, a poursuivi M. Tremblay, les prix des primes d’assurances sont sous-évaluées de 10 % à 15 %.

Gel des primes
Mais selon le fondateur de l’Institut de prévention des sinistres catastrophiques, Paul Kovacs, les gouvernements pourraient empêcher une augmentation des primes d’assurance en établissant des règles qui feraient en sorte que les structures des bâtiments soient plus solides. De plus, a soutenu M. Kovacs, l’on pourrait également imposer de nouvelles limites quant à l’endroit où sont construites les nouvelles maisons.

Ce sont les dégâts d’eaux, selon lui, qui donnent le plus de maux de têtes aux entreprises et qui sont les plus coûteux.

Source : La Presse Canadienne

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