Harmonie-MGEN, Malakoff-MG : les deux « méga deals » de l’assurance santé en bonne voie

Reçus par l’Association des journalistes d’information sociale pour échanger sur l’évolution du rôle des organismes complémentaires, Thierry Beaudet, président du groupe MGEN, et Guillaume Sarkozy, délégué Général du Groupe Malakoff Médéric, ont confirmé au passage que chacun des mariages auxquels ils travaillent devraient être contractualisés juste avant l’été.

« Nous sommes en train de fusionner deux organismes de familles différentes » a souligné Guillaume Sarkozy, qui juge qu’en assurance santé, quelle que soit la famille de l’organisme assureur, « les produits sont les mêmes ». Ce qui réunit Malakoff Médéric et la Mutuelle Générale, c’est le caractère non lucratif, a-t-il précisé en soulignant que les assureurs privés restaient à l’écart du mouvement de consolidation en cours.

Les assemblées générales des deux partenaires vont être consultées sur le projet de rapprochement et la création d’une Société de groupe d’assurance mutuelle au mois de juin. Ce mariage est le synonyme de mise en commun de moyens financiers conséquents qui permettront au nouvel ensemble « d’investir de manière importante », a précisé Guillaume Sarkozy, qui affiche la volonté de contractualiser avec les médecins. Ce n’est pas aujourd’hui possible avec la loi Leroux ? Il va suffire de la changer.

Harmonie et MGEN, c’est maintenant également. Thierry Beaudet a lui aussi confirmé que les assemblées générales d’Harmonie et de la MGEN devaient voter dans les prochaines semaines une résolution sur la création d’une UMG commune, qui signera la création d’un groupe prudentiel au sens de solvabilité 2. Les assemblées de toutes les autres mutuelles de chacun des deux bords (Harmonie Fonction Publique et les mutuelles d’entreprises du groupe Agrume, et les mutuelles du groupe Istya…) devraient suivre le mouvement, mais pas forcément toutes entrer dans l’UMG.

Certaines, comme les mutuelles d’entreprise notamment, pourraient opter pour une formule plus souple, au sein d’une Union de groupe mutualiste (UGM). Entre l’hypothèse la moins favorable (8 millions de personnes protégées) et la plus optimistes (12 millions si toutes les mutuelles des deux groupes suivent), Thierry Beaudet estime que la taille du nouveau groupe, qui disposera aussi de services de soins de taille significative, permettra d’agir comme un acteur global de santé, et de peser dans le débat public. Une volonté déjà exprimée à notre micro en janvier dernier.

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