Generali : Philippe Donnet reconduit sans les voix des frondeurs

Philippe Donnet Generali
Philippe Donnet, CEO du groupe Generali.

Le DG de l’assureur italien Generali, Philippe Donnet, a été reconduit lundi à une large majorité par le nouveau conseil d’administration, sans toutefois recueillir le soutien des trois membres de la liste des frondeurs emmenée par le magnat de la construction Francesco Gaetano Caltagirone.

Si les dix membres de la liste du conseil sortant ont approuvé la nomination du PDG pour un troisième mandat, M. Caltagirone et un autre administrateur de son camp ont voté contre, a appris l’AFP de source proche du dossier. Un troisième membre de la liste des dissidents s’est abstenu.La nomination du nouveau président du conseil d’administration, Andrea Sironi, ancien président de Borsa Italiana et professeur d’économie à l’université Bocconi à Milan, a été cependant votée par l’ensemble des treize administrateurs.

Interrogé, Generali n’a pas souhaité commenter ces informations. C’était la première réunion du conseil d’administration depuis l’assemblée générale des actionnaires vendredi, qui avait voté à 55,9% pour la liste sur laquelle figurait M. Donnet. 70,73% du capital de Generali était représenté à l’assemblée, un taux de participation record. Rapporté à l’ensemble du capital de l’assureur, M. Donnet a pu s’assurer le soutien de 39%, alors que le camp des frondeurs a réuni 29%.

M. Caltagirone, qui détient 9,95% du capital de Generali, a marqué ainsi son grand retour au conseil d’administration de l’assureur, qu’il avait quitté avec fracas en janvier pour préparer sa propre liste. “Tant que je considère que c’est raisonnable, je continuerai à travailler pour que le changement ait lieu”, a-t-il prévenu vendredi, estimant que “Generali peut faire mieux”.

“Un conseil d’administration élu par 55% des voix ne peut ignorer les 45% restants”, a-t-il ajouté. Face à M. Donnet, c’est Luciano Cirina, ancien responsable de l’Autriche et de la région Europe de l’est de Generali, qui avait brigué, en vain, le poste de PDG. Le groupe, qui y voit une “trahison”, l’a limogé peu après l’annonce de sa candidature.

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