Les risques pour les assureurs européens se sont renforcés au deuxième semestre 2011. Ils pourraient pâtir d’un maintien des taux d’intérêt à un bas niveau, selon une étude publiée par EIOPA.
Quatre à huit assureurs européens ne seraient pas en mesure de faire face à une période prolongée de rendements faibles selon l'agence européenne des assurances et des pensions professionnelles (EIOPA), basée à Francfort.
Dans l'ensemble, le risque pour le secteur est « élevé » et a augmenté ces six derniers mois, en raison de « l'exposition aux obligations souveraines et bancaires ainsi que des prévisions macroéconomiques » plus mauvaises, ce qui pourrait « mettre en danger la stabilité financière de l'industrie de l'assurance » l'an prochain précise l’EIOPA.
Des conditions auxquelles s’ajoutent les catastrophes naturelles particulièrement coûteuses de cette année, notamment le séisme et le tsunami au Japon, ajoute l'EIOPA.
Des « stress tests » peu concluants
L'agence a aussi conduit des « stress tests », s'intéressant en particulier aux conséquences d'un maintien des taux d'intérêt à un niveau bas.
Dans un premier scénario, huit compagnies d'assurance européennes qui ne sont pas nommées ont échoué, avec un besoin de recapitalisation de 6Mds d'euros, et dans un deuxième, quatre ont échoué, avec 2Mds d'euros manquants.
« De plus, il ressort que la solvabilité moyenne de l'industrie (de l'assurance) dans son ensemble serait affectée par une période prolongée de rendements faibles », ajoute l'EOIPA dans un communiqué.
L'EIOPA avait procédé en juillet à des « stress tests » plus complets, dont les hypothèses prenaient en compte d'autres variables que les taux d'intérêt. 10% des assureurs avaient échoué.
(Avec AFP)
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