Edito : Qui pourrait être le moteur de l’innovation dans l’assurance ?

Innover dans l’assurance, en voilà une belle perspective.

Innover pourtant, reste un long travail, compliqué. Créer un nouveau produit, « en assurance de dommages, ça me semble impossible » nous confiait en septembre dernier Michel Lunghardt, à la tête d’Amaguiz, qui parlait alors d’un secteur où « tout a déjà été inventé ».

Voilà que la convention Aeras, fraîchement signée, va impliquer la “création” d’un nouveau produit d’assurance, pour couvrir les emprunteurs représentant un risque élevé en raison de leur santé. Pour faire simple, une garantie invalidité existe maintenant même pour les malades. C’est une petite innovation, mais c’est une évolution quand même.

L’idée est-elle venue des assureurs ou des conseillers ministériels ? Sûrement plutôt du côté des assurés, qui avaient réclamé cette avancée. Ce qui est certain, c’est que les assurés ont eu un rôle à jouer, représentés par les différentes associations présentes lors des débats et des travaux de réécriture de la nouvelle convention.

De même, dans l’addendum à la charte CSCA – AMRAE, l’innovation est un des sept points invoqués pour être pris en compte dans la rémunération où il est mentionné que « L’innovation et la créativité sont des besoins importants pour les clients auxquels le courtier cherche à répondre constamment ». Au client d’adapter la rémunération en conséquence et ainsi de sanctionner ou de récompenser le travail de l’innovation.

Dans ces deux cas, il semble bien que ce soit les clients qui aient poussé à l’innovation. Même s’il faut tempérer les propos avec la créativité dont font preuve les courtiers pour se distinguer et se démarquer les uns des autres.

Reste à savoir si, au moment où l’assurance cherche à équilibrer ses résultats techniques, la prime à l’innovation a un réel intérêt. Mise à part la prévention, qui peut combiner démarche innovante et réduction de la sinistralité, tout cela semble mal embarqué pour 2011.

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