Economie sociale : 13 complémentaires santé adhèrent à Optique solidaire

Treize organismes de complémentaires santé ont signé pour participer à l’association Optique solidaire, lancée officiellement ce lundi. Le but est de faciliter l’accès à un équipement optique pour les personnes âgées bénéficiant de l’ACS.

La conférence de lancement d’Optique solidaire, dont nous avions déjà parlé sur News Assurances Pro, a eu lieu ce lundi au siège de la Maison de l’Optique à Paris. Optique solidaire vise les 60 ans et plus qui sont éligibles à l’Aide à l’acquisition d’une complémentaire santé, soit environ 140 000 personnes en France en 2011. Parmi elles, seuls les adhérents à l’une des 13 complémentaires santé participante pourront bénéficier d’un Pass lunetttes, qui contient une consultation ophtalmologique et une paire de lunettes à moindre coût. Une expérience pilote a déjà été menée à Marseille, et 25% des 139 bénéficiaires potentiels ont reçu un nouvel équipement.

Martin Hirsch, ancien ministre qui préside aujourd’hui le comité d’éthique de l’association, était présent pour raconter la création du projet. “C’est un projet de social business, a-t-il expliqué. Il suppose que les acteurs ne réalisent ni profit, ni pertes financières.” Si pour l’absence de profit, les participants ont joué le jeu, pour l’absence de pertes ce n’est pas encore gagné.

Médecins ophtalmologistes, opticiens, verriers, lunetiers et complémentaires santé s’engagent, chacun sur leur segment, à réduire leurs coûts pour proposer un produit final de 120 euros maximum contre 350 euros en moyenne pour un équipement progressif. Avec les 20 euros de la Sécurité sociale et les 80 à 100 euros de la complémentaire santé, le reste à charge doit être proche de 0, selon les calculs de l’association. Martin Hirsch a voulu insister sur une dimension : “Il ne s’agit pas de faire du bas-coût : chaque acteur s’engage à délivrer la même qualité de service que pour ses autres clients”. De même, les équipements sont fabriqués en France.

Optique solidaire compte désormais sur de nouveaux acteurs pour les rejoindre, notamment d’autres complémentaires santé. “Pour grossier, il faut que les autres nous rejoignent, a insisté Martin Hirsch. On en a provisoirement perdu quelques uns par rapport à il y a trois ans, mais nous espérons les revoir bientôt.” Si le projet rencontre le succès, on pourra alors imaginer des “audioprothèse solidaire” ou des “dentaire solidaire” voir le jour.

 

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