Dépendance : Les sociétés d’assistance plus présentes dans l’accompagnement de la perte d’autonomie

A l’occasion de la 6e conférence annuelle sur la dépendance organisée par le quotidien Les Échos, la question de l’aide aux personnes en perte d’autonomie était au centre des débats. De plus en plus tôt, les sociétés d’assistance proposent des services d’accompagnement, en complément des garanties incluses dans les contrats d’assurance dépendance.

Aujourd’hui, La relation aidant / aidé monopolise l’aidant plus de 5 heures par jour en moyenne ( soutien morale, surveillance, activités domestiques, tâches administratif ou aides financières). « Les aidants expriment peu leurs problèmes, mais plus la moitié estiment que leur situation est dure moralement et physiquement. Ils demandent le plus souvent quelques jours de repos », déclare Jean-Claude Reuzeau, Directeur du Carsat (Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail ) du Languedoc Roussillon.

Les sociétés d’assistance ont bien compris le fait que les aidants ont besoin d’être « soulagés » dans leur quotidien. Elles proposent alors de plus en plus de services et de soutiens en complément des garanties incluses dans les contrats dépendances. Cette prise en charge intervient de plus en plus tôt dans la vie des assurés.

L’assistance presque omniprésente

« L’assistance est un métier jeune qui a environ 50 ans. Depuis 1980 les services d’assistance se sont penchés sur la santé et depuis peu sur la dépendance », déclare Nicolas Gusdorf, directeur général de Mutuaide Assistance.

Aujourd’hui, la plupart des sociétés d’assistance se sont adaptées à l’augmentation du nombre de personnes âgées et aux situations de perte d’autonomie qui vont de paire. Elles proposent dorénavant des services dits « de confort » en complément des rentes prévues par les contrats dépendance des compagnies. Il s’agit par exemple de prestations d’aide à domicile, de portage de repas, ou de prestations de ménage, etc.

« Dorénavant, nous proposons des prestations complémentaires qui se rapprochent de la prévention. Il s’agit de permettre aux assurés et à leurs aidants d’obtenir de l’aide avant même une situation de dépendance totale (achat de matériel médical, aménagement de domicile, commande de repas, surveillance du domicile, etc). Cela rend la souscription du contrat moins dramatique et cela décharge les aidants », explique M. Gusdorf.

« Enfin, si une personne tombe en état de dépendance lourde, nous pouvons coordonner une multiplicité d’intervenants et mettre en route tous nos réseaux pour une meilleure application des soins. Et sur ce terrain là, nous pouvons encore avancer » conclut-il.

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