Dépendance : Le Medef opposé à une 5e branche de la Sécurité Sociale

Selon Les Echos, le patronat voit d’un mauvais œil la mise en place de nouveaux prélèvements pour financer le risque de perte d’autonomie. En effet, le Medef préconise plutôt une assurance obligatoire avec une aide publique à la souscription.

Laurence Parisot est claire, le Medef refuse catégoriquement la mise en place de nouvelles taxes sur le travail pour financer la dépendance. L’organisation patronale présentait hier un projet que relai le quotidien Les Echos. Pour l’occasion, la patronne des patrons à déclaré « Il serait tout à fait dangereux pour l’équilibre financier de notre pays de créer une 5e branche de la Sécurité sociale ». Cette dernière précise ensuite qu’il faut « maintenir le socle de solidarité à son niveau actuel en le recentrant sur les personnes aux revenus les plus modestes ».

Assurance obligatoire

Pour financer le risque de perte d’autonomie, le Medef préconise donc une assurance obligatoire. L’organisation patronale explique qu’ainsi, le montant des primes sera moins élevé et un plus grand nombre de personnes pourront alors y accéder. Il faudra « standardiser l’offre et rendre les garanties plus lisibles » grâce à un « label public ». Le montant des rentes versées « serait variable en fonction du niveau de dépendance », lit-on dans Les Echos.

Enfin, le patronat souhaite rendre cette assurance obligatoire plus facile à souscrire et disponible pour les revenus les plus modestes. Ainsi, le Medef souhaite instaurer en parallèle « une aide publique à la souscription », une sorte de coussin financier qui permettrait jusqu’en 2030 de faire face à la hausse de personnes en situation de dépendance. Les Echos précisent que « si un recours à la solidarité nationale devait malgré tout être envisagé », le Medef estime qu’il ne devra pas reposer « sur les entreprises et sur le travail ».

Sources : Les Echos

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