Crise sanitaire : L’absentéisme bat tous les records en 2020

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Le baromètre de l'absentéisme d'Ayming et AG2R La Mondiale constate une dégradation de tous les indicateurs.

En 2020, le taux d’absentéisme, le nombre de jours d’absence et le pourcentage de salariés absents sont en hausse dans tous les secteurs, selon le dernier baromètre sur l’absentéisme d’Ayming et AG2R La Mondiale.

La crise sanitaire a provoqué une augmentation de l’absentéisme sur toutes ses composantes. En 2020, le taux d’absentéisme moyen s’élève à 6,87% contre 5,11% en 2019. Cette augmentation de 24% est palpable dans tous les secteurs, mais particulièrement sur ceux de la santé (+30%), du commerce et du BTP.

Le nombre de jours d’absence par salarié grimpe à 25,1 en moyenne. 4 salariés sur 10 ont été absents au moins une fois dans l’année, soit 17% de plus qu’en 2019. Parmi les raisons de leur absence, 25% des arrêts sont liés à la Covid et 37% à une maladie hors Covid.

A propos de la durée des absences, tous les types de durée augmentent, sauf les absences de moins de trois jours. Les femmes ont été davantage touchées par l’absentéisme en 2020 que les hommes et l’écart entre les deux genres s’est creusé en cette année de crise sanitaire. Ainsi 45% des femmes ont été arrêtées, contre 37% pour les hommes.

Le taux d’absentéisme a augmenté de 16% pour les cadres et de 26% pour les non cadres. Ainsi le pourcentage de cadres absents s’élève à 29%, contre 44% pour les non cadres. Cet écart s’est également creusé car en 2019 il n’était que de 10 points.

La crise a eu des effets néfastes sur la santé des salariés. Ainsi, 20% d’entre eux constatent une dégradation de leur santé physique, 35% une dégradation de leur santé psychologique et 26% une baisse de leur niveau d’engagement. Cela doit être une préoccupation majeure pour les entreprises puisque 45% des salariés souhaitent changer de poste ou d’entreprise. Ce pourcentage est plus élevé chez les salariés qui ont vu leur temps de travail diminuer.

Les auteurs de l’étude observent que le lieu de travail reste un facteur secondaire en ce qui concerne l’engagement des collaborateurs. Les salariés ayant travaillé à distance ont moins ressenti des effets négatifs sur leur santé physique et psychologique. En revanche, ils déclarent un niveau d’engagement moins élevé, qu’ils expliquent par un manque de reconnaissance et un manque de relation avec leurs collègues.

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