Cat’Nat’ : Les premières cartes de France des risques naturels

Assureurs, CCR et l’État sont les yeux de l’Observatoire des Risques Naturels, destiné à mutualiser les connaissances, bientôt toutes visibles sur Internet

La tempête Xynthia et les inondations dans le Var de 2010 ont créé un électrochoc. Ils ont poussé assureurs et pouvoirs publics à agir de concert pour mettre en commun leurs informations sur l’exposition des territoires aux risques naturels.

Créé en mai 2012, l’Observatoire National des Risques Naturels (ONRN) a rassemblé le ministère du développement durable, la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) et les assureurs (FFSA, GEMA). Cet observatoire se veut “une plateforme d’échange sur les risques naturels et l’exposition d’un territoire”, a mis en exergue Bernard Spitz, président de la FFSA et instigateur du projet, lors d’une journée de bilan, jeudi 28 mars.

L’ONRN a ainsi présenté son portail internet (www.onrn.fr) destiné aux professionnels, aux risk-managers et bientôt au grand public (fin 2013) permettant d’accéder à un grand nombre de données sur les risques naturels et sur les sinistres assurés. Des indicateurs et cartographies rendent visibles ces informations.

Aujourd’hui, seuls les risques d’inondations sont bien traités par l’ONRN. D’autres risques et améliorations seront apportés au fil du temps grâce à la collaboration des utilisateurs.

L’échelon local

Ce travail de mise en réseau et rapprochement des acteurs s’avérait indispensable. Pour Stéphane Pallez, PDG de la CCR, le régime particulier de cat’nat’ confère à la France « un véritable avantage compétitif » pour les entreprises et les assureurs en termes de partage du risque entre privé et public.

“Mais sa pérennité repose sur la politique de prévention, or elle a une faiblesse par l’absence de diagnostic commun entre tous les acteurs, notamment locaux qui ont le plus accès aux informations”, a-t-elle expliqué. Cet observatoire doit venir  pallier ce manque de mise en commun des savoirs.

En 2013, l’observatoire apportera en plus des connaissances venant des sciences économiques et sociales, sous-représentées dans la gestion des risques naturels. Il prendra en compte et documentera les autres aléas naturels (tempêtes, sécheresses, incendies). Enfin, il donnera toute sa place à l’échelon local, véritable maille de l’information, avec peut-être à l’avenir des observatoires régionaux.

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