Bancassurance : KBC veut se concentrer sur ses activités dans la banque et l’assurance

– Le bancassureur KBC souhaite se réorganiser et se concentrer sur ses activités dans la banque et l’assurance, indique mardi la presse spécialisée belge.

“Notre nouvelle stratégie sera prioritairement axée sur le client, et tout ce qui ne permet pas d’établir une relation durable avec lui sera abandonné ou adapté”, a déclaré le PDG de KBC, Johan Thijs, cité par le journal L’Echo.

Le bancassureur a annoncé que “la réactivité locale” sera sa priorité, et qu’il souhaite abandonner des activités comme le financement de grands projets ailleurs que sur ses marchés domestiques ou la vente de produits dérivés à d’autres que ses clients habituels. “Nous voulons nous centrer sur les produits clés en banque et en assurance”, a insisté M. Thijs.

Concrètement, le groupe va renforcer sa position sur ses “marchés-clés”, à savoir la Belgique et la République tchèque, qui bénéficieront chacune de leur propre division au sein du nouvel organigramme du groupe, et la Hongrie, la Slovaquie et la Bulgarie qui seront regroupés dans la même division ainsi que l’Irlande et les filiales encore à vendre.

Le groupe a confirmé les cessions prévues en Russie, en Allemagne, en Serbie et en Slovénie, ainsi que la Banque Diamantaire Anversoise. Il a assuré que le réseau d’agences ne serait pas affecté par la nouvelle organisation, mais n’a pas exclu que les mesures annoncées aient un impact sur les emplois au siège social du groupe. “L’objectif n’est pas de diminuer le nombre d’emplois”, a assuré M. Thijs.

En vertu du plan de restructuration convenu avec la Commission européenne, KBC a déjà réduit sa taille de 32%, l’objectif final étant de 35%. Depuis 2009, une des priorités de KBC demeure de rembourser les aides publiques reçues dans le cadre de sa recapitalisation, et de s’adapter aux exigences en matière de capital imposées aux établissements financiers. Près de 4,6Mds d’euros auront été remboursés d’ici 2013.

Le groupe vise un ratio coûts/revenus de 55% d’ici 2015, au lieu de 58% à l’heure actuelle. “J’entends depuis des années qu’il n’est pas possible de grandir dans des pays comme la Belgique, mais nous prouvons le contraire depuis des années”, fait valoir Johan Thijs. Il indique que la part de marché de KBC en Belgique est de “seulement” 8%. “Dans les autres marchés d’Europe centre-orientale, ce taux est encore plus bas. Nous voyons des perspectives de croissance.”

KBC emploie 45.000 personnes, dont 14.500 en Belgique.

BRUXELLES, 9 octobre 2012 (AFP)

 

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