Assurance récolte : Le gouvernement présentera une réforme “à la rentrée”

gel récolte
Une exploitation maraîchère.

L’exécutif promet de présenter “à la rentrée” une réforme du système d’assurance des récoltes, mis à mal par l’ampleur des épisodes de sécheresse et de gel imputés au changement climatique, annonce mercredi le ministère de l’Agriculture.

“L’objectif est de repenser en profondeur le fonctionnement des couvertures assurantielles privées et publiques aujourd’hui mises en place, mais qui montrent leur profonde limite dans une situation d’accélération, et de renforcement des effets du changement climatique”, indique le ministère dans un communiqué.

Les annonces pourront intervenir courant septembre ou octobre, a-t-on précisé au cabinet du ministre Julien Denormandie. Depuis des années, le monde agricole cherche les meilleurs moyens de se protéger de la multiplication des catastrophes naturelles. Le régime d’indemnisation des dommages subis par les agriculteurs repose d’une part sur un fonds de solidarité, géré par le ministère de l’Agriculture, et d’autre part sur un système assurantiel privé mais subventionné par l’Etat.

Ce dernier est historiquement très peu rentable voire déficitaire pour les assureurs. Un rapport, remis mardi à Julien Denormandie, préconise d’inciter les agriculteurs à s’assurer davantage. “Ce qui est visé en 2030, c’est 60% de surfaces couvertes par l’assurance en grandes cultures et viticulture, et 30% en prairie et en arboriculture, ce qui est très ambitieux”, a déclaré à l’AFP Frédéric Descrozaille, député de la majorité et président du groupe de travail qui a préparé ce rapport, dans le cadre d’un “Varenne de l’eau et du changement climatique” lancé fin mai.

Actuellement, le taux de couverture avoisine les 30% en grandes cultures et en viticulture, et ne dépasse pas 3% en arboriculture et 1% pour les prairies (destinées à l’alimentation des animaux), a précisé M. Descrozaille. L’enveloppe budgétaire nécessaire pour mener à bien cette réforme devrait représenter “au moins” 700 millions d’euros, selon M. Descrozaille.

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