Justice : AIG solde des poursuites de fonds de pension de l’Ohio pour 725 millions de dollars

L’assureur américain AIG et les autorités de l’Ohio (nord des Etats-Unis) ont annoncé vendredi un accord pour solder moyennant 725 millions de dollars des poursuites portant notamment sur des manipulations de cours remontant aux années 1999-2005.

Cet accord, soumis à l’approbation d’un juge, vise à solder des poursuites en nom collectif menées par trois fonds de pension de fonctionnaires de cet Etat du Nord des Etats-Unis.

Dans une communication boursière, AIG a précisé qu’il déposerait 175 millions de dollars sur un compte bloqué dès l’approbation de cet accord par la justice.

Les 550 millions de dollars restants devront être levés sur les marchés financiers par le biais d’une augmentation de capital, est-il précisé, à la “discrétion unilatérale d’AIG” – à moins qu’une solution alternative puisse être trouvée, y compris éventuellement une prise de participation des plaignants au capital d’AIG à hauteur de 550 millions de dollars.

AIG, nationalisé en pleine crise financière à l’automne 2008, est sous le coup d’énormes dettes: il doit environ 45 milliards de dollars au Trésor, et n’a pas encore dévoilé la manière dont il entend les rembourser.

Les autorités de l’Ohio ont souligné pour leur part que les actionnaires d’AIG récupèreraient au total plus d’un milliard de dollars.

Selon des accords antérieurs, 115 millions de dollars ont en effet déjà été récupérés auprès de l’ancien PDG d’AIG, Maurice Greenberg, et d’autres anciens dirigeants. Le cabinet d’audit PriceWaterhouseCoopers a également accepté de verser 97,5 millions de dollars, et General Re, filiale d’AIG, 72 millions.

AIG était accusé de comportement anti-concurrentiel, fraude comptable et manipulation de cours. “Cet accord historique est un excellent résultat pour tous les actionnaires ayant souffert de la mauvaise conduite d’AIG, notamment les enseignants, pompiers, policiers et fonctionnaires de l’Ohio”, a souligné le ministre de la Justice local, Richard Cordray, dans un communiqué.

New York, 16 juil 2010 (AFP)

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