Santé : L’Unocam signe la nouvelle convention avec les pharmaciens

vaccination pharmaciens
La nouvelle convention autorise les pharmaciens à réaliser l’ensemble des vaccinations de l’adulte.

L’Unocam a signé la nouvelle convention qui organise les rapports entre les pharmaciens titulaires d’officine et l’Assurance maladie. L’accord représente un investissement de 130 millions d’euros pour l’assurance maladie obligatoire et complémentaire.

La nouvelle convention a été signée le 9 mars par l’ensemble des syndicats représentatifs des pharmaciens, la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF), l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO) et l’Union nationale des organismes complémentaires d’assurance maladie (Unocam).

Le texte prévoit un investissement de 130 millions d’euros pour l’assurance maladie obligatoire et complémentaire sur 2022 et 2023, selon la Cnam. La nouvelle convention élargit le champ d’intervention des pharmaciens en matière de prévention et d’accompagnement des patients.

Par exemple, les pharmaciens pourront réaliser l’ensemble des vaccinations de l’adulte, participer au dépistage organisé du cancer colorectal ou encore faciliter le dépistage et la prise en charge des cystites aigües chez les femmes.

L’Unocam a adopté à l’unanimité un avis favorable sur le texte. Les organismes complémentaires sont concernés par les nouvelles attributions des pharmaciens sur plusieurs aspects. Pour les assurés couverts par une complémentaire santé responsable, l’organisme assureur devra prendre en charge le ticket modérateur sur les honoraires liés aux rappels vaccinaux. La convention introduit un nouvel accompagnement, de courte durée, visant à passer des messages de prévention à une population cible. Le premier dispositif vise à sensibiliser les femmes enceintes sur la prise de médicaments pendant la grossesse. Les complémentaires prendront en charge le ticket modérateur de cet accompagnement par les pharmaciens d’officine qui prendra la forme d’un entretien de sensibilisation.

Dispenser des médicaments à domicile

En plus, dès que la législation le permettra, les complémentaires devront financer une partie de « la dispensation à domicile de médicaments, en intégrant les pharmaciens dans les dispositifs PRADO de retour à domicile des patients hospitalisés », précise l’Unocam. L’union écrit dans son avis que les complémentaires seront également impliquées dans le financement du « dépistage des infections urinaires simples chez la femme, ce qui doit permettre de lutter contre l’antibiorésistance et faciliter le parcours de soins ».

Par ailleurs, « les organismes complémentaires santé continueront de participer au co-financement des honoraires au conditionnement trimestriel dont la liste de classes thérapeutiques a été élargie, dispositif qui contribue à limiter les gaspillages et favorise le bon usage pour les patients au traitement au long cours ».

Parmi les nouveautés de la convention, le « pharmacien correspondant » pourra dans les zones à faible densité médicale renouveler les traitements chroniques ou ajuster les posologies.

Assistance à la téléconsultation

Par ailleurs, la convention pose les bases pour une rémunération de l’assistance à la téléconsultation en officine. Sur ce sujet, l’Union des complémentaires présidée par Marc Leclère rappelle qu’« il est convenu que les modalités de financement de la téléconsultation en officine soient réexaminées afin d’évoluer vers une rémunération à l’acte individualisé permettant un co-financement AMO-AMC ».

Toujours dans le domaine de la e-santé, les pharmaciens auront une rémunération sur objectifs pour le développement du numérique en santé et l’accès aux soins. Cela concerne l’alimentation du dossier médical partagé, l’utilisation de la messagerie sécurisée Mon espace santé ou encore la généralisation de la e-prescription qui deviendra obligatoire d’ici 2024, tout comme le déploiement de l’application carte vitale.

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