Résultats semestriels : Coface à la peine

L’assureur-crédit Coface est pénalisé par une hausse de la sinistralité au premier semestre : son bénéfice net chute de 61,3%.

L’assureur-crédit Coface a dégagé un bénéfice net en chute de 61,3% au premier semestre à 25,6 millions d’euros, plombé par un ratio de sinistralité en forte hausse, selon un communiqué publié mercredi. “Conformément à ce que nous avions annoncé le 4 juillet, nos résultats du premier semestre 2016 ont été impactés par une hausse plus importante que prévue des sinistres et par des délais de recouvrement plus longs sur les marchés émergents“, a indiqué le directeur général de Coface, Xavier Durand, cité dans le communiqué.
Ce ratio, qui représente le rapport entre l’indemnisation des sinistres et les primes perçues, en hausse de 8,8 points sur la période s’établit à 60,8% contre 52% l’an dernier. Sur le seul deuxième trimestre, il s’établit à 66,9%. Le chiffre d’affaires est également en repli de 5,7% à 716,7 millions d’euros, affecté par “l’érosion des prix sur les marchés matures“, “l’impact des mesures de réduction des risques dans les marchés émergents” ainsi que par “la baisse de l’activité des clients“, explique le groupe.

Nouveau plan stratégique

Affecté par le transfert de l’activité de gestion des garanties publiques à l’export à BpiFrance, la banque publique d’investissement, Coface a également révélé les grandes lignes de son plan stratégique, baptisé “Fit to win“, qui sera détaillé lors d’une journée investisseurs le 22 septembre à Londres. Ce plan s’articulera autour de trois axes: le renforcement de l'”expertise de gestion des risques et la qualité de l’information dans les marchés émergents“; l’amélioration de l’efficacité opérationnelle et du service client
et la mise en oeuvre de “stratégies de croissance rentable différenciées” en fonction des marchés et des clientèles, précise le groupe.
Coface vise à retrouver un ratio de sinistralité “normalisé” et une structure de coûts adaptée “aux réalités des marchés et à une conjoncture mondiale difficile“, est-il expliqué.
Le groupe prétend ainsi “compenser entièrement la perte de l’activité de garanties export de l’État français d’ici 2018, qui  représentait un déficit de l’ordre de 30 millions d’euros au 31 décembre 2015“.

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