Résultats 2023 9M : Axa porté par l’assurance dommages
INFOGRAPHIES - Sur les neuf premiers mois de l'année, l’activité du géant Axa a progressé en dommages, mais a fléchi sur les segments vie, épargne, retraite et santé.
Contrairement à BNP Paribas ou Société Générale, Axa fait le choix de ne pas détailler le troisième trimestre et passe directement par la case des neuf mois. À fin septembre, le géant tricolore a signé « une très bonne performance malgré un environnement incertain », s’est félicité Alban de Mailly Nesle, directeur financier du groupe lors d’une conférence téléphonique. Le chiffre d’affaires de l’assureur a progressé de 2%, pour ressortir à 78,8Mds d’euros. Il a pu compter sur « une activité commerciale extrêmement dynamique dans {ses} métiers techniques, à savoir l’assurance dommages, prévoyance et santé », a commenté le directeur financier.
L'activité dommages à la fête
L’activité dommages – qui représente 53% des revenus du groupe – a bondi de 7% pour s’inscrire à 41,8Mds d’euros. Dans le détail, en assurance des entreprises, les primes ont progressé de 9% à 25,8Mds d'euros, tirées par Axa XL Assurance (+6%) tandis qu’en assurance des particuliers, les primes ont augmenté de 5%, à 13,9Mds d’euros, dopées par la hausse des primes en assurance automobile (+7%). Du côté de la réassurance, les primes ont reculé de 3%, à 2,1Mds d’euros. Malgré la forte sinistralité liée aux catastrophes naturelles, le groupe – qui cherche à s’en désensibiliser – est « en bonne voie pour rester dans la limite de son budget annuel de 4 points de ratio combiné », a expliqué Alban de Mailly Nesle. L’ouragan Otis qui a touché le Mexique en octobre devrait néanmoins coûter quelque 200M d’euros à l’assureur.
Des conditions de marché difficiles
Du côté du segment vie, épargne, retraite et santé, l’ambiance est moins joviale malgré l’enthousiasme du directeur financier. L’activité s’est repliée de 2%, à 35,7Mds d’euros. En assurance vie, épargne, retraite, les primes sont restées stables à 23,5Mds d’euros, « reflétant une hausse des ventes de produits en fonds général – épargne peu consommateurs en capital (+12%), portée par le succès de notre offre Eurocroissance en France, ainsi qu’en prévoyance (+3%) », détaille un communiqué.
Les UC ont reculé de 13% en raison des conditions de marché difficiles, notamment en France et en Italie, avec toutefois une amélioration observée au troisième trimestre, et de moindres ventes en fonds général, conformément à la stratégie du groupe. « La hausse des taux est une bonne nouvelle pour les assureurs et les assurés mais nous ne modifierons pas notre stratégie qui vise des marchés aux profils techniques », a répété Alban Mailly de Nesle. Sans surprise, la collecte nette a plongé dans le rouge à -2,9Mds d’euros sur les neuf premiers mois de l’année.
En assurance santé, l’activité a reculé de 7% en raison de la résiliation de deux contrats significatifs en santé collective à l’international sans quoi les primes auraient augmenté de 7%.
Enfin, la gestion d’actifs qui représente moins de 2% du chiffre d’affaires du groupe a reculé de 2% à 1,2Md d’euros.
Sur les neuf premiers mois de l’année, le ratio de solvabilité du géant tricolore s’est inscrit à 230%, contre 225% un an plus tôt. Il est néanmoins en repli de cinq points par rapport à la première partie de l’année. « Malgré cette baisse, nous restons bien au-delà de notre objectif de 180% », a commenté le directeur financier.
Côté perspectives, le groupe a confirmé son ambition d’atteindre un résultat opérationnel supérieur à 7,5Mds d’euros, contre 7,2Mds en 2022. L’assureur qui vient de boucler l’acquisition de l’Irlandais Laya a, par ailleurs, réitéré ses ambitions de développement sur les marchés où il est leader. Une nouvelle feuille de route sera présentée le 11 mars 2024.
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