Mutuelles communales : La Fnim a un plan

Philippe Mixe

A l’occasion de la présentation de son baromètre annuel sur l’assurance santé, la Fnim a dévoilé les grandes lignes de ses ambitions en matière de mutuelle communale.

Ce jeudi, la Fnim présentait son baromètre annuel sur la complémentaire santé. Premier enseignement, les Français couverts par une complémentaire estiment à 77% qu’elle est indispensable. En revanche, parmi ceux qui n’ont pas de couverture santé complémentaire, 87% jugent qu’elle n’est pas indispensable.

Autre cheval de bataille de la Fédération, étayé par la baromètre, le caractère solidaire et responsable des contrats santé. Selon l’étude, 57% des Français présentent un intérêt pour le renforcement et/ou le recentrage des garanties sur le risque lourd. “C’est une démonstration que ce que mettent en place les pouvoirs publics, à savoir la généralisation obligatoire de la complémentaire santé, est à contre-courant de ce que veulent nos concitoyens”, analyse Philippe Mixe, président de la Fnim.

Après une critique de l’ACS, “une usine à gaz qui accouche d’une souris et dont seules quelques dizaines de milliers de personnes profitent”, Philippe Mixe s’est attardé sur les mutuelles communales. Car cette année, le baromètre proposait un zoom sur ce concept. Ce dernier remporte une franche adhésion de la population qui juge l’initiative bonne à 94%. La Fnim regarde de près le sujet. “C’est un retour au source de l’assurance affinitaire, souligne Philippe Mixe. Le courtage s’est fortement impliqué, il est important que les mutuelles de proximité s’emparent du phénomène.”

La fédération est en discussion avec l’Association des maires de France (AMF) pour établir une sorte de charte de la mutuelle communale en vue de nouer des partenariats avec les communes. Critique sur l’ACS, M. Mixe confesse que sans elle, la fédération n’aurait pu être un interlocuteur privilégié sur la question des mutuelles de village. La structure créée autour de l’UGM ACS pour être retenu dans le cadre de l’appel d’offres sur l’ACS lui donne d’ailleurs des idées.

A l’image de Proxime Santé, offre assurée par l’UNMI et portée par l’UGM-ACS, elle n’écarte pas l’hypothèse de créer une marque commune pour répondre “à la déferlante de demande des communes”. La mutuelle communale bénéficie en outre d’un avantage. Si elle est assurée par un porteur de risque classique, toute la communication est prise en charge par la mairie. Un moyen de réduire les frais pour les mutuelles.

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