Marché : Generali à l’affût d’acquisitions aux États-Unis

Le logo de l'assureur Generali
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Le numéro un de l’assurance en Italie, Generali, est à la recherche d’acquisitions aux Etats-Unis et étudie l’option d’un rachat de BrightSphere ou Guggenheim Partners, deux groupes d’investissement spécialisés dans la gestion d’actifs, a appris l’AFP jeudi de source financière.

Après avoir approché le géant des services financiers Guggenheim, Generali “évalue” aussi l’acquisition de BrightSphere, de taille plus modeste, a précisé cette source, confirmant des informations publiées par le quotidien économique Il Sole 24 Ore. Generali “étudie en permanence les possibilités de fusion et d’acquisition”, mais à ce stade, “aucune décision n’a été prise”, avait déclaré le groupe vendredi après des informations de presse sur son intérêt pour Guggenheim.

Sollicité jeudi par l’AFP, Generali n’a pas souhaité commenter. L’assureur italien cherche à s’agrandir dans la gestion d’actifs, qui représente pour l’instant moins de 12% de son bénéfice net. Dans cette optique, Generali a entamé des discussions informelles avec Guggenheim, qui gère 228 milliards de dollars d’actifs, afin d’explorer l’option d’une acquisition ou d’un partenariat.

La valeur d’acquisition a été évaluée par les analystes du marché à environ 3 milliards d’euros, soit le haut de la fourchette du trésor de guerre dont dispose Generali (2 à 3 milliards d’euros). D’où l’idée de financer une partie de l’achat par la vente de la part de 50,2% que l’assureur détient dans Banca Generali à Mediobanca. Première banque d’affaires italienne, Mediobanca est également actionnaire de référence de Generali avec une part de 12,8%.

La banque italienne avait déjà manifesté de l’intérêt pour Banca Generali il y a deux ans, mais s’est heurtée au refus de deux de ses principaux actionnaires, Delfin, la holding de la famille Del Vecchio, et le magnat de la construction Francesco Gaetano Caltagirone, également présents dans le capital de Generali.

“Les actionnaires Delfin et Caltagirone pourraient être favorables à une transaction avec Guggenheim”, car ils sont en faveur d’une politique plus “agressive” de Generali en matière de fusions et acquisitions, ont commenté les analystes de Société Générale. Dans le même temps, un rachat de Banca Generali serait pour ces actionnaires l’occasion de pousser Mediobanca à “réduire sa participation dans Generali”.

Une acquisition de BrightSphere, qui gère 91 milliards de dollars d’actifs, soit un peu plus du tiers de Guggenheim, paraît cependant plus accessible pour Generali et écarterait le scénario d’une vente de Banca Generali.

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