Marché : Axa mise sur le “Big Data” pour affiner ses pratiques tarifaires

Axa compte sur le “Big Data”, l’importante masse d’informations en circulation, pour affiner ses pratiques tarifaires à l’avenir mais va dans un premier temps chercher à sensibiliser ses clients à ce sujet, a-t-il annoncé jeudi.

“Pour l’instant, nous ne tarifons pas sur la base d’informations télématiques. Un jour, ce sera possible mais il faudra que cela se fasse avec l’accord du client”, a expliqué Véronique Weill, directrice des opérations de l’assureur français, lors d’une conférence de presse.

Surnommées “le pétrole du XXIe siècle”, les données personnelles sont une mine d’or précieuse pour les entreprises soucieuses de mieux cibler leurs clients. “Chez Axa, si nous utilisons ces données, il faudra le faire de façon sécurisée pour améliorer la souscription, développer des produits ou changer les prix”, a souligné Mme Weill.

Elle a ajouté que des tests seraient menés pour voir quels débouchés peuvent offrir ces données, “avec l’approbation des clients”. Dans le domaine de l’assurance automobile, cela pourrait par exemple se traduire par une prime plus ou moins élevée en fonction de la façon dont l’assuré conduit.

En matière de protection des données, le PDG d’Axa avait indiqué en février que son groupe avait signé un accord-cadre avec la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). A l’unisson du secteur financier dans son ensemble, l’assureur français a pris le virage du digital, y voyant de nouvelles opportunités d’affaires. Il a notamment débloqué 800 millions d’euros sur la période 2013-2015 pour des investissements technologiques.

En outre, Véronique Weill a relevé qu’Axa avait augmenté le montant de ses dépenses destinées à sa cybersécurité, passées de “60 à 70M d’euros par an il y a quelques années à 100M d’euros désormais”. “Pour faire face aux gens qui peuvent essayer de vous pirater, il faut mettre en place les bons niveaux de sécurité”, a-t-elle estimé.

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