Inondations dans le Sud-Est : “Nos experts traitent sept dossiers par jour”

Après l’émotion et le choc des premiers jours, l’heure est désormais au bilan pour le secteur de l’assurance. Sur le terrain les experts sont mobilisés pour traiter les demandes d’indemnisations.

Face à l’ampleur du phénomène, Saretec, spécialiste de l’expertise, a mandaté des experts des quatre coins de France. “Nous avons actuellement 50 personnes sur place pour s’occuper des personnes sinistrés”, précise Jean-Vincent Raymondis, directeur général adjoint de Saretec. Les premiers constats effectués sur place, au-delà du bilan humain particulièrement lourd, relève que la phénomène était bel et bien majeur. “Dans les vallons, les hauteurs d’eau ont atteint deux mètres et certains sinistres dépassent le million d’euros”, poursuit le directeur général adjoint.

Pour le reste, les hauteurs d’eau ont été assez faibles, entre 10 et 30 cm, mais les inondations ont été particulièrement étendues comme l’illustre l’arrêté de catastrophe naturelle qui concerne 32 villes de Méounes-Lès-Montrieux à Nice (voir notre carte ici). Mais surtout, ces intempéries revêtent un caractère particulier par rapport à d’autres épisodes d’ampleur comparable. Beaucoup de professionnels ont été touchés. “25% des sinistrés sont des commerçants, indique Jean-Vincent Raymondis. Les eaux sont descendues dans les centres-villes où sont concentrés les commerces.”

Après 24h de “survie” durant lesquelles les personnes touchées, sous le choc, cherchent par exemple à se reloger, le pic d’activité pour les experts est très vite arrivé. “Le phénomène a été violent et rapide. Les eaux se sont vite retirées permettant aux experts de tout de suite se mettre au travail. Nos salariés traitent au maximum sept dossiers par jour. Pas plus, car au-delà du traitement technique, ils font face à des personnes marquées en attente en termes d’accompagnement et de suivi”.

Saretec prévoit de traiter toutes les expertises dans les deux semaines et devrait entre 80% et 90% des dossiers dans les trois mois. Sans livrer de chiffre précis sur le montant des dégâts, le milliard d’euros, comme l’avait annoncé Nicolas Moreau, semble être un montant réaliste pour Saretec. “C’est un phénomène qui ressemble par beaucoup d’aspects aux inondations survenues à Draguignan en 2010”, indique Jean-Vincent Raymondis.

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