Etude : Les Français veulent de nouveaux services avec l’assurance santé privée

Selon l’étude santé réalisée par le cabinet Deloitte en 2016*, 22 % des Français (dont un tiers des salariés du secteur privé) ont changé de complémentaire santé depuis l’entrée en vigueur de la loi ANI et 16 % ont souscrit une supplémentaire individuelle financée par leurs soins.

Parmi les 18-24 ans, la proportion ayant souscrit une surcomplémentaire s’élève même à 29 %, précise ce baromètre. La somme que les Français sont prêts à y consacrer est en hausse, de 22 € par mois en 2015 en moyenne à 41 € en 2016 car « ils se sont penchés concrètement sur les effets des coûts et les entreprises ont largement communiqué sur ce point », estime Jean-François Poletti, associé conseil Assurances de Personnes et Protection sociale chez Deloitte. Au-delà d’un remboursement supérieur de leurs dépenses de santé, 39 % souhaitent en tirer de nouveaux services. En particulier, l’accompagnement au bien vivre et au bien vieillir intéresse sept Français sur dix. Si 41 % souhaitent ces services en inclusion avec la surcomplémentaire, 59 % préféreraient qu’ils soient proposés en option payante à la souscription.

Interrogées sur la e-santé, près de huit personnes sur dix perçoivent cette nouveauté comme un moyen de mieux suivre les indicateurs biologiques (pouls, tension,…), d’améliorer la coordination des professionnels de santé ainsi que la détection en temps réel, le dépistage et la prise en charge médicale. 63 % y voient la possibilité de lutter contre les déserts médicaux et pour 76 %, c’est un outil idéal pour des actions de prévention ciblées et adaptées à leur besoin. Avec 51 %, ce sont les moins de 35 ans qui manifestent le plus leurs inquiétudes quant à la confidentialité des données de santé alors que 35 % des 65 ans et plus éprouvent ces mêmes craintes. Plus de sept Français sur dix sont favorables à la mise à disposition de leurs données de santé, en particulier pour une utilisation par le corps médical (87 %) ou la médecine du travail (54 %). C’est un moyen de développer des dispositifs de suivi et de consultation à distance pour près de huit Français sur dix.

A noter, la montée en puissance des objets connectés (7 % les utilisaient en 2015 versus 19 % cette année) et des applications mobiles dévolues à la santé (8 % y faisaient appel en 2015 versus 13 % cette année). Ce sont plutôt les jeunes et les CSP + qui ont recours à ces nouveautés. Les personnes désireuses d’utiliser les outils de santé connectés seraient prêtes à payer en moyenne 5 € par mois mais les 18-24 ans accepteraient d’y consacrer plus (entre 10 € et 12 €). « La e-santé est en train de décoller. Il convient de rassurer les Français à l’égard de la protection des données », avertit Jean-François Poletti.

* Enquête menée auprès d’un échantillon de 1 745 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas et réalisée en ligne du 1er au 09 avril 2016.
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