Cyber harcèlement : Moonshot Insurance s’attaque à la haine en ligne

CYBER HARCELEMENT

Moonshot Insurance s’associe avec Bodyguard.ai afin de proposer une solution préventive contre le cyber harcèlement.

Phénomène de société, le harcèlement en ligne est une des dérives de l’hyperconnexion. En 2021, 42% des enfants – première cible des cyber-harceleurs – ont été victimes de discrimination sur les réseaux sociaux. Les jeunes de moins de 20 ans sont particulièrement concernés : 246 millions d’entre eux ont été victimes d’actes de haine en ligne.

La prévention avant tout

Alors que seulement 10% des enfants victimes communiquent à leurs proches les faits subis en ligne, l’assurtech Moonshot Insurance propose une couverture préventive combinée à la technologie de la start-up Bodyguard.ai afin de combattre le phénomène. « Les réseaux sociaux font des dégâts considérables que l’on ne peut plus nier, particulièrement chez les plus jeunes. Depuis leur arrivée en 2009, la haine en ligne a explosé, de même que le taux d’admission à l’hôpital et le taux de suicide des enfants et adolescents. Nous avons décidé d’agir », explique Matthieu Boutard, directeur général de Bodyguard.ai.

Une prise en charge en amont

Applicable sur quatre réseaux sociaux, Instagram, Youtube, Twitter et Twitch, l’offre met à disposition de l’assuré un algorithme capable de détecter et supprimer les contenus toxiques proférés en ligne afin que l’utilisateur et sa communauté ne puissent pas les voir. En parallèle, les parents seront alors notifiés de la suppression de certains contenus. « Nous tentons d’encourager la communication entre parents et enfants. Dans cette offre tout est à la main de l’enfant qui détermine son niveau de modération souhaité. S’il souhaite suspendre l’alerting parental, il peut, mais les parents en seront informés. Ce système permet aussi aux parents de détecter les premiers signes inquiétants venant de l’enfant », explique Camille Auffret, chef de projet marketing chez Moonshot Insurance.

400 euros/an dans l’accompagnement

En cas de multiples messages haineux détectés, les parents ont la possibilité d’activer la couverture d’assurance et ont accès à des éléments de preuves pouvant permettre de soutenir leur dépôt de plainte. Dans la situation où le cyber-harcèlement est avéré, Moonshot prévoit dans son offre un accompagnement santé afin d’orienter les foyers victimes vers des professionnels comme un nutritionniste, un psychologue, un sophrologue et un acuponcteur. Au total, la prise en charge des frais de consultations est limitée à 400 euros par an. De son côté, Bodyguard.ai met à disposition une messagerie instantanée permettant aux familles d’accéder à un accompagnement sur les questions liées aux usages numériques des jeunes.

Avec une tarification comprise entre 1,5 euros et 2 euros par mois, Moonshot s’engage à couvrir le foyer tout entier, donnant accès à l’algorithme – mis en place par Boyduard.ai – à tous les enfants ainsi qu’aux parents.

Les risques du monde en ligne

Soutenu par Société Générale Assurances et enregistré à l’Orias en tant que courtier, Moonshot n’a pas pour le moment comme ambition de devenir assureur. Néanmoins l’assurtech qui se veut 100% digital souhaite s’attaquer aux nouveaux risques liés à la sphère digitale. En plus de sa couverture cyber-harcèlement, l’insurtech prévoit de lancer des offres afin de lutter contre la e-réputation, l’usurpation d’identité et la perte de données. Affaire à suivre.

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