Dans un rapport commun l’ACPR et à l’AMF relèvent que les banquiers, assureurs et gestionnaires d’actifs prennent publiquement plus d’engagements climatiques. Mais leurs concrétisations restent difficilement mesurables.
« L'ambition des engagements pris, les politiques mises en place et l'information fournie peuvent encore progresser ». Dans un rapport commun, l'ACPR et l'AMF délivrent les bons points sur les engagements climatiques des banquiers, assureurs et gérants d'actifs. Ces engagements concernent par exemple les énergies fossiles, la biodiversité, l'engagement actionnarial ou encore la transparence des données extra-financières. Ils ont augmenté de 21% entre 2021 et 2023. Mais les bravos s'arrêtent là.
Car dans le même rapport, l'AMF pointe « une absence de progrès notables dans le suivi des préconisations passées. […]. Les services de l'AMF observent une stagnation dans la proportion d'engagements associés à un résultat à obtenir » et il est « trop peu fréquent » que ceux-ci précisent le périmètre concerné, certains styles de gestion étant exemptés des obligations.
Côté banques et assureurs, ce n'est guère plus reluisant. L'ACPR souligne « une réelle inflation » des engagements pris. Mais dans leur concrétisation « sur les 25 engagements arrivés à échéance en 2022, 12 ont été réalisés », note le rapport. S'agissant par exemple de l'exposition aux énergies fossiles, le gendarme déplore que les mesures « ne montrent pas encore d'infléchissement des tendances de fond ».
Enfin les deux autorités pointent une réelle difficulté à trouver une approche commune sur la définition des hydrocarbures dits « non conventionnels », ajoutant du flou au flou.
Paolo Laugier avec agence
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