Captive de réassurance : Au tour de Seb de pousser les feux

Le siège du Groupe Seb à Ecully.

Chaud devant. Le groupe Seb a obtenu son agrément pour la création de sa captive de réassurance.

La création d’une captive de réassurance par Bonduelle fait tâche d’huile. Quelques jours après la naissance de Bonduelle Ré, c’est au tour de Seb de mettre les pieds dans le plat. Le spécialiste de l’électroménager de cuisine a en effet obtenu l’agrément de l’ACPR pour sa captive de réassurance baptisée sobrement Groupe Seb Ré. Il devient ainsi le 8e groupe français à détenir une telle structure en France.

Pour réaliser son opération, l’industriel français s’est fait accompagner par Gras Savoye Willis Towers Watson. « Aujourd’hui, les conditions de marché (franchises imposées, réduction de capacité des assureurs et majoration des primes) relancent la réflexion sur les captives d’assurance et de réassurance et créent une forte demande de la part des entreprises. Grâce à notre capacité d’analyse actuarielle nous accompagnons nos clients dans une meilleure connaissance de leurs risques et dans la formalisation de leur appétit aux risques. La captive est alors l’outil parfait pour arbitrer entre rétention opérationnelle, rétention groupe et transfert », déclare Laurent Bonnet, directeur captive and alternative risk transfer chez Gras Savoye Willis Towers Watson.

Côté gouvernance, le rôle de soupape échoit au PDG du groupe Seb. Thierry de la Tour d’Artaise est ainsi nommé directeur général et président du conseil d’administration de la captive. Il sera accompagné de Nathalie Lomon, qui hérite de la fonction de directrice générale déléguée. « La captive de réassurance est devenue un outil stratégique incontournable pour un groupe mondial comme le nôtre. Il nous offre un dispositif clé  dans notre gestion des risques et leur financement et adresse un message positif aux assureurs. Cette captive prendra une place centrale dans le pilotage de notre politique de prévention », déclare Anne-Claire Péchoux Lokoto, responsable assurances du groupe Seb.

A la faveur de la crise, le sujet des captives de réassurance a été remis sur la table. Le gouvernement mijote d’ailleurs l’aménagement d’une provision d’égalisation spécifique aux captives dans le cadre de la prochaine loi de finances.

Que pensez-vous du sujet ?