Aviva : L’Afer pourrait-elle changer de gestionnaire ?

Deux résolutions présentées lors de l’assemblée générale de l’Afer du 25 juin prochain visent à diversifier les gérants du contrat. Pour Nicolas Schimmel, directeur général d’Aviva, cette diversification reste possible, mais dans certaines limites.

A quelques semaines de l’Assemblée générale de l’association Afer, une lettre confidentielle, la Lettre A fait état d’un possible changement de gestionnaire pour les fonds des contrats de l’association. Dans un article du 6 juin, ce titre explique que deux résolutions mises au vote lors de la prochaine Assemblée générale de l’Afer portent sur la gestion des fonds des contrats de l’association.

Ces deux résolutions, qui seront présentées lors de l’Assemblée générale de l’Afer à Nice le 25 juin prochain, émanent du Conseil d’administration de l’Afer (résolution 10) et de l’association SOS Principe Afer (résolution G). Interrogé sur le sujet, Nicolas Schimmel, directeur général d’Aviva répond que l’assureur est “tout a fait ouvert” à une diversification des gérants. “Nous sommes prêts à travailler avec d’autres gérants qu’Aviva Investors nous apportant leur expertise sur de nouvelles unités de compte” renchérit-il. “Aviva reste l’assureur de l’Afer et est ouvert à cette idée car nous le faisons déjà avec les produits Aviva, en architecture ouverte.” Aviva Investors pourrait potentiellement ne plus gérer une partie de certains compartiments unités de compte, même si l’assureur garde la prérogative dans le choix du gestionnaire à qui il donne mandat.

Création d’un nouveau produit Afer

Parallèlement, Aviva a été interrogé par l’association pour la création d’un nouveau produit. “L’Afer a demandé à Aviva de réfléchir à la création d’un nouveau contrat ‘Euro Croissance’. La forme exacte n’est pas encore connue, mais comme l’explique le rapport Berger-Lefebvre cela serait un contrat multisupport avec une poche apportant une garantie à terme, et non à tout moment comme c’est le cas pour les fonds euros, mieux à même d être investie et donc de financer le tissu économique productif français” ajoute-t-il. “Nous sommes d’ores et déjà au travail sur le sujet”.

La seconde résolution, (G) portant sur la diversification est cette-fois portée par François Nocaudie et l’association SOS Principes Afer. Elle concerne cette fois sur l’encours et les 46Mds d’euros gérés par Aviva en tant qu’assureur et gestionnaire du fonds euro du contrat Afer. La résolution demande de donner pouvoir au conseil d’administration pour trouver un ou deux autres gestionnaires pour cet encours, du fait des “garanties de solvabilité qui peuvent […] être offertes grâce à une répartition des risques entre plusieurs assureurs de tout premier plan”. Choses possibles au vu de la taille de l’encours, et qui remet une nouvelle fois au cœur du débat l’indépendance de l’association face à Aviva.

Sur le projet Anémone, révélé en son temps par la Lettre de l’Assurance et pour lequel la Lettre A affirme qu’une somme de 25M d’euros aurait été proposée pour le rachat de courtiers partenaires de l’Afer par Nicolas Schimmel, celui-ci précise que “tout est faux, l’histoire comme les chiffres. Il peut y avoir dans la vie d’une compagnie des projets de rachat de courtiers, mais l’histoire telle qu’elle est décrite et les faits racontés sont faux“.
Pour le directeur général d’Aviva, les sorties médiatiques à l’approche de l’Assemblée sont propres à la “démocratie associative. Malheureusement, une grande partie de l’agitation tient à des querelles héritées du passé » et « pèse donc sur la réputation de l’association“. L’assemblée générale de l’Afer doit en effet élire le nouveau président de l’association. Gérard Bekerman, actuellement en poste, est pressenti pour être reconduit, mais est l’objet de nombreuses attaques.

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