Agents : Congrès de la réconciliation entre Gan et ses agents ?

Le temps est maintenant à la réconciliation entre Gan Assurances et ses agents généraux. Après la rupture des relations et la mise en place d’une nouvelle gouvernance, compagnie et agents semblent être revenus sur la même longueur d’onde.

L’image du bateau, présent sur la scène qui ressemblait à un pont de voilier, dans la salle avec des voiles délimitant les places assises, était osée, tant la tempête qu’ont traversé Gan Assurances et son réseau d’agents généraux a été grande. Les agents syndiqués dans le Snagan, se sont réunis à la Baule, dans une chaleur estivale et au milieu des pins, pour ce qui était le premier congrès depuis “La Cigalle”, l’événement qui avait marqué le point de non-retour entre les agents et la compagnie. Sur la grande scène, Dominique Agnel Baralla semblait plus détendue que dans les frimas de la fin d’automne parisien. D’autant qu’à sa droite, Philippe Sorret, directeur général des filiales de Groupama, et Philippe Delerive, directeur général de Gan Assurances, étaient présents au milieu de l’équipe du Snagan.

Et les choses sont rapidement entrées dans le vif du sujet. “Merci pour la Cigalle” a lancé, à la tribune et face aux 250 agents Philippe Sorret. La phrase tomba seule avec la question de savoir s’il s’agissait d’ironie, d’amende honorable ou de franchise. “Merci parce que par ce geste fort, vous nous avez permis de renouveler avec vous toutes et tous un dialogue d’une autre forme”. Un mea culpa aussitôt accepté par la salle. Le congrès prenait alors le ton du consensus, bien loin de l’ambiance électrique, quasi-apocalyptique du “21 novembre”.


Extrait du JT du 9 juin

Six mois et quelques semaines après, la compagnie était cette fois présente, avec des mesures et des incitations. Si la pression du plan de développement et des objectifs était retombée rapidement avec la rupture des relations, Philippe Sorret est venu à La Baule avec une valise chargée de bonnes intentions. Reprenant les 4 axes stratégiques du groupe, (service au client, innovation, efficacité, engagement des collaborateurs et des réseaux), le directeur général a ainsi précisé que les agents bénéficieraient de 25% de réduction sur la complémentaire santé, qu’il pousserait à la création d’un groupe de travail sur l’innovation – idée que comptait présenter Dominique Agnel-Barrala – renouer la confiance, en mettant à l’honneur les agents selon l’ancienneté. “Je prends l’engagement que toutes les situations de résiliation seront étudiées par Philippe (Delerive, ndlr) et moi-même ainsi qu’avec Dominique (Agnel-Baralla)”, a-t-il également précisé.

Quand son tour arriva, Dominique Agnel-Barala, présidente du Snagan, a elle aussi commencé par remercier la compagnie pour les efforts effectués. “Cette journée du 21 novembre n’a pas été une vaine journée, et à ce stade je tiens à vous remercier”. L’ambiance est alors loin de La Cigalle, et du Congrès de Beaune en 2013, marqué par une animosité et une première crise de confiance entre le réseau et sa compagnie.

Une année syndicale riche pour Dominique Agnel-Baralla

Dominique Agnel – Barala est revenue sur “son” année syndicale, elle qui est arrivée lors du congrès de 2013 à la présidence du syndicat. Après une “année difficile”, la présidente a estimé que le Snagan et la compagnie étaient sortis “des discussions stériles” pour faire émerger cette “nouvelle gouvernance”, les groupes de travail et le comité stratégique. “Nous n’avons pas pris le pouvoir, nous ne le voulons pas”, a rappelé Dominique Agnel-Baralla, “mais nous avons installer une nouvelle façon d’avancer », estimant que « chacun devra faire des efforts pour avancer”.

Sans animosité, la présidente a tout de même rappelé qu’il fallait “stopper la baisse des taux de couverture” et qu’il faudra investir, les agents attendant “des marges de manœuvres sur la responsabilité civile et la construction”.

C’est Philippe Delerive, directeur général de Gan Assurances qui a, peu à peu, énuméré les mesures prises en faveur des agents généraux, sur la mise en place de nouveaux outils comme sur les stratégies de conquête sur certains produits, rappelant que l’objectif de ratio combiné “situé entre 98 et 99 comme c’est le cas aujourd’hui” restait un objectif majeur et incontournable pour le groupe Groupama dans son intégralité.

“Ce sont les discours que nous attendions” commentent des agents dans la salle. “Oui, je suis sensible à ce que j’entends, ça va dans le bon sens”. Alors, même si tout n’est pas parfait et que le retard pris, et admis par toutes les parties, par la compagnie sera dur à rattraper, il flottait sur la Baule un air marin léger. Même si des preuves tangibles devront rapidement émergées des discours prononcés.

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