Invité ce jeudi 23 novembre par l'Association nationale des journalistes de l'assurance (Anja), Nicolas Gomart, directeur général du groupe Matmut, a dévoilé la politique tarifaire de la mutuelle d'assurance en dommages et santé individuelle pour 2018.
Nicolas Gomart, directeur général du groupe Matmut était l'invité de l'Anja ce 23 novembre. A cette occasion, il a détaillé les orientations tarifaires de la mutuelle d'assurance rouennaise pour l'année 2018. En automobile, l'augmentation moyenne se portera à 2,7%. Un chiffre dans la fourchette annoncée par Facts & Figures (entre 2 et 3%) mais supérieur à la Maif. « Après bonus et vieillissement du portefeuille, cela représente un hausse de 1,2% », a précisé Nicolas Gomart.
Pour expliquer cette hausse, le directeur général a notamment avancé l'argument de l'inflation du coûts de la réparation. « Nous constatons un hausse de 3,8% sur les pièces détachées, de 2,7% sur la main d'oeuvre carrosserie et de 3,6% sur la peinture. Elles se situent dans ce que nous avons pu observer les années précédentes ». Pour l'assureur, ces tendances reflètent la politique de marge des constructeurs automobiles et une technologie de plus en plus pointue et donc coûteuse embarquée dans les véhicules. « Résultat, même si l'on observe une baisse de la fréquence, les coûts moyen et global augmentent », indique N. Gomart.
En habitation, la mutuelle d'assurance n'appliquera pas d'augmentation de ses tarifs, se positionnant clairement à contre-courant du marché. Le cabinet Facts & Figures table ainsi sur une hausse moyenne du marché comprise entre 1 et 2%, chiffres annoncés par le groupe Maif. « C'est un effort que nous faisons, car si l'on s'en tenait strictement aux chiffres de la sinistralité, nous devrions augmenter nos tarifs, affirme le directeur général du groupe Matmut qui poursuit : Nous le faisons car nous souhaitons développer ce segment et limiter l'impact des augmentations tarifaires pour nos sociétaires multi-équipés ».
En santé individuelle, pas de hausse non plus sur le nouveau contrat Ociane Santé Evolution. Pour les autres contrats individuels, les tarifs grimperont de 2,9%. « Cette augmentation est liée aux annonces du PLFSS comme la hausse du forfait hospitalier, mais aussi à la revalorisation du tarif des consultations, qui, mis bout à bout correspondent à une hausse de 3,7% des dépenses de santé », justifie Nicolas Gomart.
Ce dernier est par ailleurs revenu sur la surtaxe, à laquelle le groupe normand sera soumis. Les dernières tentatives des groupes mutualistes pour sortir du champ d'application de la surtaxe ont échoué. Une des propositions consistait notamment à déconsolider les structures pour échapper à cette axe additionnelle d'impôt sur les sociétés. « Elle n'a pas été acceptée au motif qu'il y avait un risque d'inconstitutionnalité. Je pense que le risque d'inconstitutionnalité est toujours présent », lance le dirigeant. Le Conseil constitutionnel a d'ailleurs était saisi par des sénateurs et des députés sur le sujet. « Pour le groupe cela représente un montant de taxe supplémentaire d'un peu plus d'un millions d'euros. Cela reste absorbable ».
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