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La Smeno a perdu plus de deux tiers de ses collaborateurs suite à la fin du régime étudiant de la Sécurité sociale. Protégée par un ratio de solvabilité très confortable, la mutuelle étudiante souhaite rester indépendante.
Tous les étudiants encore affiliés à une mutuelle seront automatiquement rattachés au régime général de l'Assurance maladie à partir du 1er septembre, signant ainsi la fin d'une Sécu étudiante créée après-guerre et longtemps restée dans le giron des mutuelles.
Seuls 66% des jeunes d'entre 18 et 24 ans ont une complémentaire santé, en baisse de 9 points par rapport à 2017, selon le baromètre de la Fnim sur l'état d'opinion de la couverture et des services en santé.
La cotisation de 217 euros par an correspondante au régime étudiant de la sécurité sociale est supprimée dès la rentrée 2018 pour tous les étudiants. Ceci correspond à 100 millions d'euros pour les étudiants et leurs familles.
La fin du régime étudiant et du régime social des indépendants entraîne une baisse de 40% du budget de la CNAM dédié aux remises de gestion, selon la Convention d'objectifs et de gestion 2018-2022. Les mutuelles de la fonction publique, qui gèrent le régime obligatoire des fonctionnaires, verront leurs recettes diminuer de 15%.
La Smerep déclare que le rattachement du régime étudiant de la Sécurité sociale au régime général dès la rentrée prochaine aurait « un impact néfaste et dangereux » à la fois sur la qualité de service destiné aux étudiants et sur les entreprises mutualistes. Elle demande une période transitoire de deux ans.
« Je pense qu'il est probable que dans le cadre de l'actuel PLFSS un amendement soit proposé pour mettre fin au régime étudiant dès 2018 », a déclaré Thierry Beaudet, président de la Mutualité française, lors du Congrès Reavie.