Résultats T1 2021 : Une hausse du bénéfice net pour Allianz

allianz France La Defense
Le siège d'Allianz France à La Défense (92).

Le géant de l’assurance Allianz a publié mercredi un bénéfice net au premier trimestre en forte hausse, la pandémie de Covid-19 n’ayant plus qu’un impact “négligeable” sur ses comptes, à part en France.

De janvier à mars, le bénéfice net part du groupe a augmenté de 83,4% à 2,57 milliards  d’euros et le résultat opérationnel, à 3,33 milliards d’euros, en hausse de 44,8%, est supérieur aux attentes d’analystes. Ces résultats ont été soutenus par toutes les divisions couvrant l’assurance dommages, la branche vie-santé et la gestion d’actifs. Les remboursements liés à la pandémie du covid-19 ont totalisé 200 millions d’euros, dont 100 millions à cause d’interruptions d’activités dans les entreprises, en France et en Allemagne principalement, et 30 millions pour l’annulation d’événements culturels ou sportifs. Ces dépenses ont été pratiquement compensées par une baisse des frais dans la branche dommages. De ce fait la pandémie, même si elle perdure, n’a eu qu’un effet “insignifiant” sur le bénéfice à fin mars, a expliqué le directeur financier d’Allianz, Giulio Terzariol, lors d’une conférence téléphonique.

Le bénéfice du premier trimestre de 2020 avait lui été amputé de 700 millions d’euros, au moment de l’irruption de la première vague du coronavirus conduisant à une cascade d’annulations ou de suspensions d’activités. Sur l’ensemble de l’année, le recul avait été de 1,3 milliard d’euros. Les catastrophes naturelles ont elles causé 186 millions de remboursements, contre près de 500 millions un an plus tôt. Les rentrées de primes ont reculé sur un an de 2,6%, à 41,4 milliards d’euros, surtout chez la filiale spécialisée dans l’assurance voyage Allianz Partners, ainsi que sur plusieurs marchés clé dont la Grande-Bretagne, en retrait de près de 12%, contre 2% en Allemagne et 4% en France. La branche d’assurance en ligne, opérant sous la marque “Allianz Direct” depuis octobre 2019, a vu ses rentrées de primes baisser de 10% sur le trimestre, en particulier de 25% en Allemagne.

Prudence sur l’objectif

L’assurance crédit Euler Hermès a de son côté relevé la tête et Allianz ne s’attend pas à une vague de faillites cette année en Europe, du moins tant que les soutiens publics aux entreprises se poursuivront. Récemment sous tension, la branche d’assurance industrielle AGCS a affiché un ratio combiné de 98% : un ratio inférieur à 100% signifie que la branche
est rentable. Un regard particulièrement “attentif“, selon Monsieur Terzariol, va être porté dans les mois à venir sur l’assurance responsabilité civile des dirigeants aux Etats-Unis, dénommée D&O, souvent activée par des plaignants à la suite de faillites d’entreprises et qui pourrait peser sur les comptes de l’assureur. Somme toute, “Allianz a commencé l’année avec d’excellents résultats dans tous les domaines d’activité” faisant que “nous pouvons atteindre nos objectifs pour 2021“, a déclaré Oliver Bäte, PDG d’Allianz, dans un
communiqué.

L’assureur vise toujours sur l’année un bénéfice opérationnel de 12 milliards d’euros, avec une marge à la hausse ou à la baisse de 1 milliard d’euros. Ne pas relever cet objectif dès le premier trimestre “est presque philosophique“, car il est encore trop tôt pour le faire, a expliqué Monsieur Terzariol, laissant entendre que cela pourrait être le cas plus tard. En Bourse, le titre Allianz avançait en matinée de 0,26%, dans un Dax proche de l’équilibre.

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