L'assureur britannique Aviva a annoncé jeudi s'attendre à une année 2019 plus difficile en raison des incertitudes du Brexit, ce qui devrait peser sur sa rentabilité après des résultats contrastés en 2018. Aviva, qui s'est doté en début de semaine d'un nouveau directeur général issu de ses rangs en la personne de Maurice Tulloch, prévient dans un communiqué que ses perspectives de court terme en ce début d'année sont plus mauvaises que l'an dernier à la même époque. Le groupe évoque les "incertitudes actuelles, dont les impacts encore inconnus du Brexit sur les économies du Royaume-Uni et de l'Europe".
Il annonce qu'il lui sera difficile de poursuivre en 2019 sur la tendance des deux dernières années, au cours desquelles son bénéfice opérationnel par action avait crû de 7% par an. Aviva s'inquiète en particulier des performances de sa branche de gestion d'actifs, dont la rentabilité a déjà reculé en 2018.
En revanche, sa principale activité, l'assurance-vie, a vu ses profits augmenter l'an dernier, tandis qu'ils ont stagné en assurance dommages et santé. Au total, le bénéfice net du groupe a progressé de 4,7% à 1,568 milliard de livres en 2018 (1,825 milliard d'euros), surtout en raison de moindres charges fiscales.
Le groupe explique en outre avoir décidé de donner la priorité à son désendettement. Il prévoit de réduire sa dette d'au moins 1,5 milliard de livres d'ici la fin de 2022, ce qui lui permettra d'économiser environ 90 millions de livres par an en versement d'intérêts. Aviva a enfin annoncé une hausse de son dividende, au moment où ses actionnaires cherchent à être rassurés compte tenu de performances boursières décevantes du titre, plutôt à la traîne par rapport à ses concurrents britanniques ces dernières années.
Le groupe explique toutefois qu'il sera prudent dans sa politique future en matière de dividende, puisqu'il veut garder des fonds pour se désendetter et améliorer son fonctionnement. Satisfaire les actionnaires et donner un nouveau souffle au groupe sera l'une des missions du nouveau directeur général, qui a effectué toute sa carrière au sein de l'assureur.
Lors de l'annonce de son arrivée aux manettes lundi, il avait estimé que l'assureur disposait "d'un potentiel important mais inexploité" et qu'il fallait "faire davantage pour améliorer le retour sur investissement des actionnaires".
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