Fnim : “Tout a été fait pour que les OCAM échouent sur la CSS”

Philippe Mixe, président de la Fnim
Philippe Mixe, président de la Fnim.

La Fédération nationale indépendante des mutuelles (Fnim) réagit aux critiques d’assurés concernant la gestion de la complémentaire santé solidaire (CSS) par les organismes privés (OCAM).

La Fnim réagit à la publication d’une étude de a Drees sur le recours et non-recours à la complémentaire santé solidaire (CSS). La fédération mutualiste pointe la taille du panel (70 personnes) sur lequel repose cette étude. La Fnim revient sur les problèmes d’information sur l’existence même du dispositif. Malgré les multiples campagnes de communication nationales, l’étude montre que les bénéficiaires ont entendu parler de l’offre grâce à des échanges avec des proches ou des tiers de proximité.

Gestionnaires pour compte

La Fnim revient également sur les difficultés dans les relations avec les OCAM que cette étude révèle. Selon la fédération mutualiste, l’origine des problèmes réside dans le cantonnement des organismes complémentaires à un rôle de « gestionnaire pour compte ». A la différence du dispositif précédent ACS, les organismes complémentaires ne portent plus le risque de la Complémentaire santé solidaire. Les organismes gestionnaires obtiennent de l’Assurance Maladie un remboursement des prestations versées.

Autre difficulté, les échanges d’information entre les OCAM et le régime de base sont « tardives, complexes et évolutives, autant d’éléments qui ont enlevé toute fluidité au parcours du bénéficiaire », affirme la fédération présidée par Philippe Mixe.

Des dotations de gestion insuffisantes

Par ailleurs, le nombre d’organismes complémentaires souhaitant distribuer l’offre CSS diminue tous les ans. Comment expliquer cette désaffection des mutuelles ? La Fnim dénonce « la faiblesse des dotations de gestion accordées aux OCAM ».  La sortie de certains organismes du dispositif, notamment d’un grand acteur comme Aésio, a entraîné des problèmes de continuité des droits pour les bénéficiaires.

« Enfin, nous nous interrogeons sur le sens à donner à cette relative ”mise en avant” des aspects négatifs de la gestion par les Ocam, alors même que tout a été fait pour que ces derniers échouent dans cette mission. Les seules statistiques officielles de recours à la C2S devraient satisfaire les pouvoirs publics, les Ocam étant nombreux à être sortis du dispositif », conclut Philippe Mixe, président de la Fnim, dans un communiqué.

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