CSCA : Alain Morichon s’explique sur le retrait de sa candidature

Le 13 mai, Alain Morichon a envoyé aux adhérents du Sfac un courrier expliquant les raisons du retrait de sa candidature à la présidence de la CSCA.

Dans la lettre de trois pages qu’il a envoyé aux adhérents du Sfac, et dont News Assurances Pro a eu copie, il faut attendre l’avant dernier paragraphe pour y lire “j’ai décidé de retirer ma candidature à la Présidence de la CSCA lors de la prochaine assemblée générale“. Selon lui, les conditions ne sont pas réunies pour lui permettre de mener à bien, en cas d’élection, la mission du président. “Il est nécessaire que le futur président dispose d’une large majorité et d’une équipe soudée“, précise-t-il. “Du climat parfois conflictuel au sein des instances de la CSCA, ces éléments ne sont, malheureusement, pas réunis. Je ne veux donc pas me présenter à l’élection de la CSCA dans un climat de conflit larvé entre les ‘anciens’ et les ‘modernes’, les ‘grands courtiers’ et les ‘courtiers de proximité’“. Isolé à la CSCA, décrié sur sa représentativité autant que sur son projet, Alain Morichon aura, pendant un peu moins d’un an, au centre de beaucoup de débats dans les instances feutrées de la CSCA.

Avant d’annoncer sa décision, le président du Sfac revient, dans sa lettre, sur la situation de la Chambre, ses idées et son propre parcours.

“Concurrences, contraintes et opportunités”

Alain Morichon commence par réaffirmer tout le soutien qu’il porte à la CSCA, dans la transformation en cours et tient à tordre le cou à certaines rumeurs : “je suis et demeure un artisan du rapprochement statutaire des syndicats adhérents“, affirme-t-il. Et de préciser “en dépit de certains bruits de couloi et de fausses informations, je ne suis et ne serai jamais un obstacle à toute initiative visant à unifier et renforcer notre maison commune qu’est la CSCA“.

S’il ne remet pas en cause les travaux en cours à la CSCA, Alain Morichon veut tout de même rappeler ses idées, s’appuyant sur ces presque “30 ans de syndicalisme professionnel“. Ainsi, il voit pour la CSCA une obligation d’aider “les cabinets à se développer et à saisir les opportunités“.
Une volonté de se rapprocher des petits cabinets qui n’a pas toujours été prise en compte par la Chambre, bien que celle-ci ait toujours voulu se développer et acquérir une plus grande reconnaissance au sein même de sa branche professionnelle.

Réunir courtiers, agents et intermédiaires financiers

Avec une vision peut-être portée par sa présidence de l’Orias, Alan Morichon imaginait même un “Comité de liaison de l’intermédiation en assurance, banque et finance“. La structure, “légère“, permettrait d’améliorer les commnication avec les agents généraux, la FG2A par exemple, mais également avec des conseillers financiers et des intermédiaires en crédit ou opérations de banques. Une façon de sortir la CSCA de son isolement dans un paysage de l’assurance où elle peine à exister dans sa forme actuelle, débordée parfois par les intérêts des différentes familles du courtage. Les grossistes, les courtiers de grands risques et le courtage de proximité n’ont pas les mêmes problématiques et communiquent finalement par leur propre moyen, ou par leur syndicat respectif.
Une situation que la CSCA devra gérer dès le mois de juin, avec un nouveau président.

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