Deux ans après son lancement, Oléa poursuit sa dynamique de croissance sur le continent Africain. Entre nouvelles implantations régionales et accompagnement de grands comptes, le courtier panafricain veut désormais se développer sur le marché de la santé.
Devant la réorganisation des positions et des intérêts des grands courtiers en Afrique ces dernières années, il n'aura fallu que deux ans à Oléa pour se faire une place sur le continent. Le courtier panafricain s'appuie aujourd'hui sur un réseau intégré de 17 filiales (dont 3 sont en cours de validation) et de 21 correspondants locaux pour lui permettre d'accompagner l'ensemble de ses clients et partenaires courtiers. « Notre stratégie peut aller du rachat de cabinets locaux à l'implantation en 'greenfield' suivant les opportunités. A termes, nos partenaires et correspondants ont vocation à être intégrés », explique Olivier Dubois, le président d'Oléa, qui finalise actuellement une nouvelle acquisition en Tunisie.
Selon nos informations, le groupe aurait réalisé au titre de l'exercice 2018 un chiffre d'affaires proche des 5M d'euros et ambitionne de faire croître ce dernier de 150% à fin 2019, pour atteindre un volume de primes de 50M d’euros. « Environ 30% de notre chiffre d'affaires vient aujourd'hui d'entreprises internationales. Cette proportion pourrait atterrir à 20% à horizon 5 ans », poursuit Olivier Dubois.
Pour continuer à grossir, le courtier travaille également à la croissance de son portefeuille clients. Grâce à l'appui de Siaci Saint Honoré (présent à son capital à hauteur de 48% depuis son lancement), Oléa est aujourd'hui le courtier gestionnaire du groupe Bolloré dans 25 pays du continent ou encore celui de la 'business unit' africaine d'Engie. Depuis avril et toujours en partenariat avec S2H, Oléa est devenu le gestionnaire des risques du géant CFAO en Afrique, comme le révélaient en décembre dernier nos confrères de La Lettre de l'Assurance.
Partenaire local de référence
Pour autant, le courtier veille à garder son indépendance, notamment capitalistique, prérequis pour nouer des partenariats avec d'autres intermédiaires. « Nous voulons incarner une alternative de 'servicing broker' capable d'aider aussi les courtiers non-implantés sur le continent », explique de son côté Olivier Canuel, le directeur général. Ainsi, depuis sa création, Oléa dispose de 'partnership agreements' avec des courtiers comme Gallagher, JLT, Lockton ou encore Marsh pour leur servir à son tour de partenaire local. « Nous avons moins de 3 ans d'existence. La question de la réorganisation capitalistique d'Oléa pourra se poser plus en détail d'ici 18 mois », poursuit Olivier Canuel, qui se dit attentif aux potentielles offres de fonds d’investissements africains par exemple.
Cap sur la santé
Initialement positionné sur le risque dommages, Oléa veut également se développer sur le risque santé, qui représente entre 50 et 70% du chiffre d'affaires de certains de ses principaux concurrents sur le continent. Le courtier déploie actuellement une nouvelle plateforme de mise en place et de gestion des programmes santé qui permettra de multiéquiper et répondre à la demande de couverture de ses grands comptes corporate. « La distribution de solution d'assurance vie et santé à destination des particuliers est également un enjeu que nous regardons de près au regard du faible taux de pénétration de l'assurance sur le continent africain », conclut Olivier Canuel.
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