Réseau : Les agents Gan, furieux, présentent une motion de défiance à la compagnie

Snagan, le syndicat des agents généraux du réseau Gan Assurances, filiale de Groupama, s’est réuni le 21 novembre pour l’adoption d’une motion demandant des changements “de méthodes et de personnes” vis-à-vis de leur compagnie mandante. Ils rejettent toutes relations avec la compagnie. Près de 70% du réseau était représenté.

Le 21 novembre, la Cigalle, salle de spectacle parisienne, accueille 700 agents du réseau Gan Assurances, soit près de 70% des agents, pour une assemblée générale extraordinaire visant à voter 4 résolutions et une motion. Un sentiment de ras-le-bol et d’exaspération prévaut alors dans les rangs des agents.

En conclusion de cette AGE, la présidente lit la motion de défiance suivante : “Pour retrouver les bases normales et légitimes d’un dialogue respectueux et fructueux, nous demandons un changement immédiat de politique, de méthode, et s’il le faut de personne“. Le soutien à la motion est unanime, la salle lance des “démissions” et applaudit chaleureusement.

Auparavant, quatre résolutions ont été adoptées dans la quasi-unanimité en raison de quelques abstentions. Les résolutions visent à défendre l’indépendance et menacent de recourir au courtage si Gan Assurances ne s’engage pas “à une véritable politique commerciale affirmant le développement sur tous les marchés tant en IARD qu’en Vie, santé, épargne et banque.” Une troisième résolution porte sur la qualité des produits et des services, notamment en matière de gestions de sinistres et la quatrième sur les relations entre Snagan et Gan Assurances.

“Un changement immédiat de politique, de méthode, et s’il le faut de personne

Sous un tonnerre d’applaudissements et une standing ovation, Dominique Agnel-Barrala, présidente du Snagan, monte sur scène pour un discours clair et ferme en ouverture de l’AGE. “Je le redis ici, ça suffit !“, lance-t-elle, encore une fois acclamée. C’est un ras-le-bol qu’a voulu exprimer la présidente.

Si j’ai la pression en montant sur scène, sachez que la compagnie l’a aussi“. Les agents veulent montrer leur unité. Parmi les 700 participants selon les organisateurs, 120 environ ne sont pas syndiqués. De jeunes agents, en attente de titularisation sont également présents dans la salle. Malgré la longueur des discussions, chaque résolution et tous les témoignages sont applaudis. Parfois bousculés, les responsables Snagan expliquent et détaillent leurs travaux avant de recueillir le soutien des participants.

Appelons les salariés de la compagnie à nous suivre, rejoignons les syndicats des salariés”, “nous avons la corde autour du cou”, “nous sommes laminés”, “nous avons en face de nous des problèmes de compétences, des problèmes de délais”, “nous sommes oubliés“, “nous ne sommes pas des salariés“.

En trois heures d’assemblée, les agents ont pu livrer le fond de leur pensée, s’épancher sur des problèmes qu’il sont, a priori, très nombreux à rencontrer. A la compagnie maintenant de répondre. C’est en larmes et sous une nouvelle standing ovation, entourée du bureau national, que Dominique Agnel-Barrala clôt cette matinée.

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