Interview : « La collecte nette de la MACSF sera de l’ordre de 300 millions d’euros » selon Marcel Kahn, directeur général

En marge de la présentation du rapport annuel du Sou Médical, Marcel Kahn, directeur général de la MACSF, revient sur l’année 2012 de l’assureur mutualiste.

Quel est votre bilan de l’année commerciale 2012 ?
2012 a été une bonne année, en termes de développement du nombre de sociétaires, du nombre de contrats et également en termes de chiffre d’affaires sur les parties dommages, santé et prévoyance. En revanche, nous serons en retrait en ce qui concerne le chiffre d’affaires de l’assurance-vie. C’était presque volontaire puisque la difficulté pour un assureur-vie n’est pas de collecter des primes mais de pouvoir placer ces primes sur les marchés financiers dans de bonnes conditions et éviter l’effet dilutif. En réalité, nous avons re-dynamiser la collecte depuis le mois d’octobre, date à laquelle les marchés financiers ce sont ouverts. Nous avons eu la possibilité d’investir dans les supports supérieurs à 4%.

Pouvez-vous revenir sur la stratégie qui vous a permis de calmer la collecte brute et de re-dynamiser la collecte nette ?
Concernant la collecte nette, l’objectif était d’avoir une collecte nette positive sur l’ensemble de l’année, alors que le marché est lui en décollecte sur pratiquement tous les mois de l’année. Notre collecte nette positive sur l’année sera de l’ordre de 300M d’euros, ce qui est tout a fait satisfaisant concernant notre activité. En ce qui concerne la collecte brute. La stratégie est simple nous voulions éviter cet effet dilutif. Nous gérons 18Mds sur le produit d’assurance-vie, si nous avons de l’argent qui nous est confié qu’il faut investir et que les taux de rendement sont faibles ce sera au détriment des sociétaires, ce que nous voulions éviter. Donc il n’y a pas eu d’actions commerciales pour soutenir la collecte brute ce qui explique que nous ayons un léger décrochage sur l’activité en 2012 mais je rappelle qu’en 2011, à l’inverse, nous étions meilleur que le marché, nous avions un développement supérieur puisque nous étions stables dans la collecte brute alors que le marché était à -12%.

La santé et prévoyance représentent un axe de diversification pour vous ?
Ce sont des assurances santé pour des professionnels de santé donc naturellement nous offrons ces services et ces produits. Ca a toujours été le cas mais il est vrai qu’aujourd’hui les professionnels de santé ont besoin d’avoir d’excellents produits santé et prévoyance pour faire face à l’ensemble des aléas de leur vie privée et professionnelle.

Comment mesurez vous la réussite de Libéa ?
Libéa est une société que nous avons créé en 2009 qui vise non pas les professionnels de santé, mais les professionnels libéraux et non médicaux, par exemple les avocats, les notaires… C’est une activité qui se développe très vite. Nous avons déjà la moitié des avocats français, soit 26 000 personnes, qui sont assurés chez nous en prévoyance. Ceci démontre la crédibilité et la qualité du groupe MACSF qui peut aujourd’hui proposer des produits de qualité pour des non professionnels de la santé.

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