Entretien : “April est en discussion avec des institutions de prévoyance”, Bruno Rousset

Bruno Rousset, PDG et fondateur du courtier et assureur lyonnais April, revient dans le cadre d’une longue interview sur les points forts et points faibles du groupe. Des problèmes de management constatés à l’esprit d’initiative et d’innovation souhaité, en passant par les relations avec les assureurs, le PDG répond en exclusivité vidéo aux questions de News Assurances Pro.

April a vécu une année 2013 marquée par une baisse de son résultat malgré une hausse de son chiffre d’affaires. Pour Bruno Rousset, PDG et fondateur du courtier, les éléments financiers et une mauvaise gestion des boutiques April expliquent ces résultats décevants.

Le président pointe plus particulièrement un problème de management sur le réseau de boutiques d’April. Relais physique du courtier dans son activité aux particuliers et aux entreprises, en parallèle de son activité de courtier grossiste, les boutiques étaient un point essentiel de la stratégie. Reste qu’elles sont une charge importante alors même qu’elles sont moins nombreuses qu’auparavant (192 boutiques actuellement).

Le retour de Bruno Rousset au premier plan chez April coïncide également avec une volonté de retrouver un esprit “entrepreneur” au sein du groupe. Un esprit perdu, selon le PDG, ces dernières années et qu’il voit ressurgir dans les entités qui composent le courtier. La capacité d’innovation sera en effet importante, selon lui, ainsi que la réactivité.

De réactivité il faudra faire preuve en 2014. La fin des clauses de désignation et l’ouverture du marché de la santé complémentaire obligatoire à 4 millions de salariés attisent les appétits et April ne cache pas ses forces, détaillées dans cette interview par Bruno Rousset. Des forces qui attirent logiquement des institutions de prévoyance, en quête de relais de distribution. Dans ce cadre, des discussions sont d’ores et déjà en cours avec des acteurs.

Bruno Rousset revient également sur les relations avec les fournisseurs. En effet, April a besoin d’assureurs et de porteurs de risques pour ses produits, et les relations entre les courtiers grossistes et les fournisseurs se sont dégradées l’an passé. “Nous n’avons aucun problème avec les assureurs” réaffirment le PDG d’April, qui trouve donc les fournisseurs pour ses produits, en allant parfois chercher des réassureurs ou des acteurs étrangers travaillant en France en libre prestation de service.

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