[Vidéos] Stratégie : Aon France multiplie les priorités

Fort d’une croissance de 4% de son activité courtage, Aon France multiplie les priorités que ce soit en termes de marché ou de clientèle.

En 2014, Aon Risk Solutions a représenté 70% de l’activité du courtier, dont le chiffre d’affaires global s’est établi à 248,5M d’euros. Sans dévoiler le secret des chiffres de sa marge, le courtier a glissé qu’elle lui avait permis de verser un mois et demi de salaire à ses collaborateurs sous forme d’intéressement. “Il y a cinq ans, notre marge était de 0, indique simplement Hervé Renaudie, directeur contrôle financier chez Aon France.

Cette croissance permet à Aon France de multiplier les chantiers prioritaires. Le premier d’entre eux est celui des spécialités. Viennent ensuite les risques émergents, notamment le risque cyber.

Le courtier ambitionne également de se développer dans le domaine de la gestion en prévoyance et santé collective. “L’ANI est une formidable opportunité pour développer nos outils de gestion et les proposer à nos clients”, explique Laurent Belhout, directeur général d’Aon Risk Solutions. Le courtier compte investir dans ses plateformes de gestion et capitaliser sur son outil, baptisé TBS, qui permettra aux salariés de suivre leurs remboursements aussi bien dans le cadre de leur contrat collectif que dans celui de la surcomplémentaire qu’ils souscriraient.

Au-delà de ces développements stratégiques en termes de marché, Aon France vise une nouvelle clientèle, “sous-exploitées” selon les propos de Laurent Belhout, celle des ETI. Le courtier vise les entreprises de 300M d’euros dont les problématiques rejoignent celles des grands comptes. “Les ETI ont les mêmes besoins que les entreprises du CAC 40. Elles exportent, elles ont des problèmes de data”, poursuit Laurent Belhout. Aon France va donc travailler sur ce segment de clientèle pour gagner en visibilité. L’objectif est de réaliser au moins 50% de la croissance souhaitée pour 2015 (+5%) grâce aux ETI.

Enfin, Aon France ne s’interdit pas de faire de la croissance externe cette année. “La France fait partie des trois premiers pays jugés comme prioritaires par le groupe Aon, lance Robert Leblanc. Nous avons identifié des cibles et nous savons que le groupe a la capacité et la volonté de nous suivre sur ce sujet.” En 2014, le groupe a atteint un free cash-flow d’1,4Md de dollars lui permettant de se lancer dans une acquisition aux Etats-Unis dont l’enveloppe frôle les 500M de dollars, illustre Hervé Renaudie. Un exemple qui ouvre l’appétit du courtier en France.

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