Le marché de réassurance serait « équilibré », selon Daniel Fortuit, directeur de réassurance des AGF, à quelques jours des Rendez-vous de septembre à Monaco. De leur côté les négociations pour le renouvellement du Gareat sont en passe d’être bouclées.
Top départ des discussions en vue des prochains renouvellements de réassurance le 6 juin prochain, lors des traditionnels Rendez-vous de septembre à Monaco. Selon Daniel Fortuit, directeur réassurance des AGF, les négociations se présenteraient sans enjeux majeurs. Seul grand sujet de préoccupation pour les cédantes : la fragilisation des réassureurs dont le rating recule.
Le rapport de force entre réassureurs et cédantes serait plutôt équilibré, en l’absence de grande catastrophe à ce jour (excepté la tempête Klaus). Tout pourrait basculer en cas de survenance d’un événement naturel majeur, les réassureurs, dont les fonds propres ont baissé de 20 % en 2008 à cause de la crise, allant être confronté à des insuffisances de capacité. De fait, la tritrisation, qui avait connu un coup d’arrêt l’année dernière, repart à la hausse depuis quelques mois, en raison de capacités de rétrocessions insuffisantes. De son côté, la branche auto a vu ses tarifs de réassurance tripler en cinq ans, et serait bénéficiaire depuis deux ans, ce qui laisse présager une stabilisation des prix pour 2010.
Concernant le risque attentats, les négociations sont en cours pour le renouvellement pour trois ans du Gareat, le pool terrorisme. La profession verra au 1er janvier 2010 le curseur qui délimite les risques de masse des risques lourds passer de 6 ME à 20 ME (montant des capitaux assurés). Les risques lourds étant obligatoirement réassurés par le Gareat, et bénéficient de la garantie de l’Etat si le cumul des sinistres dépasse 2 MdE. De leur côté, les risques de masse, pour lesquels le choix du réassureur est libre, bénéficieront d’une garantie de l’Etat donnée compagnie par compagnie lorsque le montant des sinistres cumulés est supérieur à 3 MdE.
