Stratégie : AGPM, de la Défense à l’attaque

L’AGPM a dévoilé sa stratégie pour 2015-2017. Tout en souhaitant garder un cœur de cible autour des personnels de la Défense, la mutuelle d’assurance veut se renforcer en dehors de ses bases historiques.

L’AGPM se compose de deux associations. L’AGPM qui cible les personnels de la Défense, et AGPM Familles qui regroupe les autres sociétaires. C’est sur ce dernier pôle que l’AGPM souhaite se renforcer. “AGPM Familles porte la plus grosse partie de notre croissance annuelle”, précise Jean-Louis Fournaise, PDG de l’AGPM. Preuve que la mutuelle change son fusil d’épaule, sa prochaine campagne de publicité ne comptera qu’une affiche mettant en scène des soldats sur les 6 encarts produits.

Objectif 3 contrats par cellule familiale

Le constat est simple. “Le portefeuille des militaires ne va pas aller en augmentant. Nous avons besoin de développer notre portefeuille vers d’autres populations”, confesse le général Fournaise. Les mesures de réduction des effectifs, même récemment allégées par le chef de l’Etat, contraignent la mutuelle à diversifier ses sociétaires. D’autant que cette dernière s’est fixée comme objectif d’atteindre 500M d’euros de chiffre d’affaires en 2017 (+7%) pour 800.000 adhérents (+5,5%) dans le cadre de son projet ambition 2017.

Parmi les pistes étudiées, celle de la prévoyance. “Nous sommes en train de monter une offre de prévoyance pour les civils”, poursuit le général Fournaise. Bien implantée sur cette branche chez les militaires, la mutuelle compte capitaliser sur ses partenariats pour distribuer son offre. “Nous travaillons en partenariat avec Eovi-MCD pour la gestion de notre offre santé lancée il y a 18 mois. Nous pourrions développer nos relations dans ce sens”, selon le PDG de l’AGPM.

Des partenariats oui, mais rien de combinant

La mutuelle d’assurance planche d’ailleurs sur de nouveaux partenariats. “Rien de combinant, souligne Jean-Louis Fournaise, nous souhaitons garder notre indépendance, et il est hors de question de mettre les emplois de notre société dans la balance”. Le modèle pourrait se rapprocher du partenariat conclut avec la Mutuelle des motards. L’AGPM vend l’assurance moto de l’AMDM, et l’AMDM vend la MRH de l’AGPM.

L’Ani fait également partie des sujets sur lesquels travaille l’AGPM, tout comme le numérique. “Nous regardons de près ce qui concerne la digitalisation. Nous souhaitons par exemple développer le ‘web call back’ qui consiste à rappeler les clients potentiels qui ont fait des demandes de devis”, illustre Jean-Louis Fournaise. “Le numérique est un complément, pas un concurrent”. Pour autant, le réseau physique ne bougera pas dans cette stratégie imaginée par la mutuelle d’assurance. Il restera à 49 agences auxquels s’ajoutent les “délégués debout” qui écument les régiments de tout le territoire.

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